TECHNOLOGIETrois signes qu'Apple traverse la crise de la quarantaine

Trois signes qu'Apple traverse la crise de la quarantaine

TECHNOLOGIELa firme à la pomme célèbre son 40e anniversaire le 1er avril...
Le logo d'Apple, à New York.
Le logo d'Apple, à New York. - E.RISBERG/AP/SIPA
Philippe Berry

Philippe Berry

Happy birthday, Apple. Le 1er avril 1976, Steve Jobs, Steve Wozniak et Ronald Wayne (qui se mord encore les doigts d’avoir vendu ses actions pour 800 dollars) fondent Apple Inc. Quarante ans plus tard, la firme à la pomme est aujourd’hui l’entreprise la plus puissante du monde. Malgré tout, elle semble plongée en pleine midlife crisis. La preuve par trois.

1. Apple est nostalgique de ses plus belles années

L’iPhone SE, lancé fin mars, est la copie conforme du 5S sorti en 2013. Selon Apple, le design est « intemporel et emblématique ». Mouais. Les gros bords autour de l’écran ont quand même pris un gros coup de vieux, surtout face au Galaxy S7 Edge ou au LG G5.

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Côté logiciel, c’est encore pire. Apple semble décidé à ne surtout pas rendre iOS plus fonctionnel, et ça se sent surtout sur l’iPad Pro, censé pouvoir remplacer un ordinateur. Des grands fans d’Apple critiquent la qualité en chute libre des apps. Et on ne parlera même pas de l’usine à gaz iTunes sur Mac et PC, resté coincé en 2003.

2. Apple ne semble pas avoir de vision pour l’avenir de l’informatique

L’entreprise a senti – et façonné – la révolution mobile comme personne. Même si Android possède 80 % du marché, Apple trône sur 90 % des bénéfices du secteur. What’s next ? C’est le grand flou. Microsoft, qui a passé dix ans compliqués, a dévoilé une vraie vision lors de sa conférence Build, cette semaine.

Le futur sera fait de services intelligents. Les bots remplacent les apps. La compréhension du contexte et de l’environnement est cruciale. Les lignes entre les catégories se brouillent. Nos gadgets seront bientôt réduits à un morceau de verre connecté. Les réalités virtuelle et augmentée vont chambouler la collaboration et l’apprentissage. Google vient de battre le champion du monde de Go. Facebook investit à fond dans le deep learning et les réseaux neuronaux.

Chez Apple ? On a du mal à commander une pizza avec Siri. Certes, l’entreprise multiplie les acquisitions en silence et pourrait surprendre tout le monde. Ou rater le train, car de nombreux chercheurs, habitués à la collaboration du monde académique, n’apprécient pas son culte du secret.

3. Apple veut lancer une voiture

On ne sait pas si elle sera rouge et décapotable. Mais alors que le téléviseur semble pour l’instant rangé au placard, le prochain gros pari d’Apple est donc celui d’une voiture électrique. Après tout, Tesla a bien réussi à défier BMW, avec 115.000 précommandes de son model 3, dévoilé jeudi. Sauf qu’Elon Musk n’a pas agi sur un coup de tête. Il a peaufiné sa technologie pendant plus de 10 ans.

Tim Cook, qui s'est pour l'instant appuyé sur les succès de Steve Jobs, a besoin de prouver qu'il a coupé le cordon avec le père. S'il n'y arrive pas, le Conseil d'administration pourrait être tenté de le remplacer par un patron deux fois plus jeune.

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