Dimanche 3 avril, à Concarneau (Finistère), trente marins prendront le départ de la Transat AG2R La Mondiale, transatlantique à la voile en double, qui les mènera à Saint-Barthélemy, aux Antilles, le 24 avril, au bout de 3 890 milles nautiques de course. Depuis 1992, près de trois cents de ces duos ont pris le départ de cette classique biennale du circuit Figaro Bénéteau, qui a sacré de grands marins comme Michel Desjoyeaux, Roland Jourdain, Jean Le Cam, Armel Le Cleac’h ou, les derniers en date, Gwénolé Gahinet et Paul Meilhat.
Pour cette treizième édition, le groupe OC Sport Pen Duick, organisateur de l’épreuve, a mis en place quelques nouveautés tant au niveau sportif que médiatique.
Une « petite » modification de parcours
Premier changement cette année, le parcours. Comme lors des éditions précédentes, les quinze bateaux engagés devront rallier Saint-Barthélemy en passant par les Canaries. C’est au passage de ces dernières que le parcours change. Jusqu’en 2015, les concurrents devaient en effet passer par une « porte » d’une dizaine de milles de large matérialisée par une bouée virtuelle (une position géographique) et par la pointe nord de La Palma. Dorénavant cette bouée ne sera plus qu’une marque de parcours à laisser à tribord, à la droite du bateau.
Si cette modification n’a aucune incidence sur la distance à parcourir, elle peut avoir des conséquences majeures sur la stratégie, avec des choix très radicaux. Les marins seront libres de descendre très au sud le long des côtes africaines avant de traverser l’Atlantique en évitant l’effet « entonnoir » de la porte des Canaries.
- La course « vue de l’intérieur »
L’autre grande nouveauté est médiatique. Chaque Figaro Bénéteau est équipé d’un système de transmission par satellite de photos et de vidéos. Pour faire « vivre la course de l’intérieur » Les quinze duos engagés devront, au minimum, envoyer une vidéo, accompagnée d’un commentaire, toutes les quarante-huit heures. Cette décision est le fruit d’une réflexion conjointe du groupe AG2R La Mondiale, principal partenaire de la course, d’OC Sport Pen Duick et des marins qui cherchent à s’inscrire dans les nouvelles dynamiques de communication. « La vidéo occupe une place centrale dans le sport d’une manière générale et plus particulièrement dans la voile. C’est un moyen efficace pour partager et faire rêver le public », explique Yvon Breton, directeur général délégué d’AG2R La Mondiale.
- Des habitués et beaucoup de nouveaux
Qui succédera à Paul Meilhat et à Gwénolé Gahinet, vainqueurs de la dernière édition en 2014 à bord de Safran Guy Cotten ? Les quinze duos engagés feront-ils tomber le record établi en 2006 de 19 jours, 22 heures et 24 minutes ?
Cette 13e édition de la Transat AG2R La Mondiale attire, en tout cas, de nombreux marins parmi les meilleurs figaristes et coureurs au large, mais aussi de nombreux concurrents pour lesquels ce sera la première participation. Ils sont quinze dans ce cas cette année sur trente skippeurs engagés. Pour huit d’entre eux, ce sera même une première traversée de l’Atlantique.
Côté favoris, il y a les incontournables du circuit Figaro à commencer par Gildas Morvan (neuf participations et vainqueur en 2012) associé à Alexis Loison sur Cercle vert. Il y a aussi le duo Thierry Chabagny et Erwan Tabarly sur Gédimat, qui totalisent à eux deux treize participations. Ou encore Yoann Richomme et Charlie Dalin, sur Skipper Macif, Nicolas Lunven et Gildas Mahé, sur Generali.
Mais il faudra compter aussi avec des tandems qui pourraient jouer les trouble-fête. Il en va ainsi du duo du jeune skipper de Bretagne CMB Performance, Sébastien Simon, épaulé du champion de France Elite de course au large en solitaire 2015, Xavier Macaire.
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