Le compositeur d’Arcueil Erik Satie est un « alcoolique » du PCF selon le FN

Illustration. Arcueil prévoit des festivités pour commémorer le 150e anniversaire de la naissance d’Erik Satie. Le FN local remet en cause le bien fondé de cette célébration.
Illustration. Arcueil prévoit des festivités pour commémorer le 150e anniversaire de la naissance d’Erik Satie. Le FN local remet en cause le bien fondé de cette célébration. (Archives de la Fondation Erik Satie.)

    « Hypocrite », « lâche », « médiocre », « illuminé », « alcoolique »… Denis Truffaut, conseiller FN à Arcueil n'a pas ménagé le compositeur Erik Satie (1866-1925) lors du conseil municipal de jeudi. Ce dernier intervenait dans le cadre d'une délibération autorisant le maire à solliciter des subventions extérieures à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de ce musicien qui a vécu et est enterré à Arcueil.

    Citant Wikipedia, l'élu a taclé le fait que l'auteur s'est fait réformer, qu'il a été renvoyé du conservatoire de musique, qu'il a créé un thème où le motif musical est reproduit 840 fois […] « Pour moi, ça n'est pas un exemple à célébrer. Je refuse que l'argent public serve à honorer un membre du parti communiste alcoolique », ajoute Denis Truffaut. Des propos qui ont stupéfait l'assemblée. « Je lui ai dit que se contenter de Wikipedia pour se cultiver est dérisoire, indique le maire, Daniel Breuiller (EELV). Je l'ai invité à écouter la musique d'Erik Satie, à se demander pourquoi il est connu et apprécié dans le monde entier, pourquoi le musée d'Orsay célèbre Satie à l'occasion de l'exposition du Douanier Rousseau. J'ai souligné sa coopération avec Picasso, Picabia, Man Ray et tant d'autres artistes. Mais aussi son apport à notre commune. »

    La ville a indiqué qu'elle ne dépasserait pas 50 000 € pour les festivités. « Ca ne me choque pas qu'on mette de l'argent, avance Dominique Jacquin (MoDem). Les seuls touristes qui viennent à Arcueil viennent pour Satie ». Quant à la tirade du FN : « C'est stupéfiant d'inculture et de rejet de la culture », conclut-il.