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Tocqueville définissait l'esprit littéraire français par cette propension « à aimer ce qui fait tableau plus que ce qui sert, à se montrer très sensible au bien jouer et au bien dire… ». Cet esprit nous a assuré une place à part sur la scène culturelle. Le problème, c'est qu'il a aussi contaminé notre pratique des affaires. Il suffit de lire Journal d'un sauvetage* (Albin Michel), le livre que Jean Peyrelevade, l'ancien président du Crédit lyonnais, a écrit à partir des notes qu'il a prises pendant les années où il a été à la manœuvre pour sauver la banque alors publique.
L'histoire de la débâcle du Lyonnais est édifiante. C'est d'abord celle d'une faillite collective de l'élite issue de la caste administrative. Plus de 20 ans après la gigantesque opération de sauvetage i...
Il faut d'urgence dissoudre l'ENA fabrique de démolisseurs de biens publics et rayer des cadres ceux encore en fonction ...dans les différentes usines à pantoufles.
Personne ne s'en apercevra sauf que les finances publiques auront rapidement repris des couleurs.
Encore des casseroles aux fesses, les dirigeants se suivent et rien ne change avec la bénédiction des divers gouvernemen...ts. A quand les parachutes dorés ?
En marge du sauvetage financier, le dossier Crédit lyonnais prend une tournure politico-judiciaire. Dès 1994, le rapport... d'une commission d'enquête parlementaire met en cause l'État actionnaire et la gestion de Haberer. Deux ans plus tard, le ministre de l'Économie, Jean Arthuis, engage des poursuites contre les anciens dirigeants du Crédit lyonnais, dont Haberer. Ce dernier ainsi que François Gille, l'ancien directeur général de la banque, sont mis en examen en septembre 1998. Un événement étrange marque les esprits en 1996 : un feu ravage le siège parisien du Crédit lyonnais, brûlant une partie de ses archives. Puis au début des années 2000, Jean Peyrelevade est rattrapé par la justice américaine dans l'affaire Executive Life. La plus grosse compagnie d'assurance-vie de Californie avait été rachetée illégalement par le Crédit lyonnais via une société offshore au moment où elle faisait faillite au début des années 1990. Montant de la facture pour le CDR : 600 millions d'euros.