Des agents de sûreté armés, « habilités et entraînés à tirer », vont circuler dans certains trains, a fait savoir dimanche 3 avril Guillaume Pepy, le président de la SNCF au cours du « Grand Rendez-vous » Europe 1-Le Monde-i-Télé. Cette annonce s’inscrit dans le cadre des mesures de renforcement de la sécurité, et notamment la loi Savary, entrée en vigueur mercredi.
Alors que la SNCF disposait précédemment de personnels qui pouvaient faire usage de leur arme seulement en uniforme, les nouveaux agents seront en civil. « Le principe, c’est qu’on ne le voit pas », a résumé Guillaume Pepy.
Par ailleurs, le président de la SNCF a confirmé que les portails de sécurité de type aéroportuaire seraient maintenus au départ et à l’arrivée du Thalys. Il a, au passage, démenti avoir évoqué leur inutilité lors d’une audition parlementaire, comme l’avait rapporté le sénateur Alain Fouché (Les Républicains).
Chiens renifleurs et unités de profileurs
Parmi les autres mesures de sécurité prévues par la SNCF, les images des caméras de surveillance pourront être visionnées en permanence par un centre de sécurité. La SNCF dispose aussi d’une trentaine de chiens renifleurs et d’une vingtaine d’unités de profileurs chargés de repérer d’éventuels suspects.
La loi Savary, publiée au Journal officiel mercredi, va également permettre « un tour de vis sur la fraude », a affirmé Guillaume Pépy. Les agents SNCF pourront ainsi retenir un contrevenant pendant une heure avant l’arrivée des forces de l’ordre, s’il refuse par exemple de payer l’amende ou donner son adresse.
Pour améliorer le recouvrement des amendes, la SNCF pourra vérifier les adresses auprès de l’administration. Enfin, des portiques antifraude sont expérimentés, notamment à la gare Montparnasse.
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