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Afrique du SudProcédure de destitution à l'encontre du président

Jacob Zuma est accusé d'avoir utilisé des fonds étatiques à des fins privées.

Le Parlement sud-africain examinera mardi la procédure de destitution déposée par l'opposition contre le président Jacob Zuma, reconnu coupable d'avoir violé la Constitution, a annoncé dimanche le porte-parole de l'Assemblée, Baleka Mbete.

Jeudi, la Cour constitutionnelle a jugé que Jacob Zuma n'avait «pas fait respecter, ni défendu, ni suivi la Constitution» dans l'affaire de sa résidence privée. Les juges ont estimé qu'une partie des travaux engagés par le président dans le domaine de Nkandla - comme le poulailler, la piscine ou encore le centre pour visiteurs - n'étaient en rien liés à sa sécurité et devaient donc être remboursés à l'État.

Examen mardi

A l'énoncé de cet arrêt, le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), a immédiatement lancé une procédure de destitution contre le chef de l'État.

«L'Assemblée nationale examinera mardi 5 avril la motion déposée par l'Alliance démocratique pour la destitution du président, en vertu de la section 89 de la Constitution,» a déclaré Baleka Mbete devant les journalistes.

Peu de chance d'aboutir

Cette procédure de destitution n'a toutefois guère de chance d'aboutir puisque son parti, le Congrès national africain (ANC) - au pouvoir depuis la fin de l'apartheid -, dispose de la majorité absolue au parlement. Or l'ANC a fait savoir qu'elle continuait à soutenir M. Zuma.

Déjà visé en 2015 par une motion de censure pour n'avoir pas arrêté son homologue soudanais Omar el-Béchir, le président sud-africain avait alors été sauvé par les députés par l'ANC.

L'ANC est au pouvoir depuis la victoire de Nelson Mandela aux premières élections post-apartheid en 1994. Bien qu'il traîne derrière lui toute une série de scandales, Jacob Zuma, dont le second mandat doit s'achever en 2019, reste soutenu par le parti. Pourtant, certains militants de poids, comme le vétéran Ahmed Kathrada, ancien compagnon de lutte de Mandela, l'ont appelé à la démission.

AFP