Pour la troisième nuit consécutive, celle de samedi 2 au dimanche 3 avril, des centaines de Parisiens, principalement des jeunes, ont occupé la place de la République avant d’être évacués au petit matin par la police. Leur mot d’ordre, largement relayé par les réseaux sociaux : “Nuit debout”.Nombre de participants y voient l’amorce d’un phénomène informel comme celui des “indignés” espagnols, apparu en 2011 à Madrid pour dénoncer [notamment] l’austérité et la corruption”, écrit le quotidien suisse Le Temps, qui qualifie ce mouvement de “creuset de la fatigue française”.


“La France aussi est indignée”, titre de son côté le site web du quotidien espagnol El Mundo, qui voit dans ce mouvement une “lutte contre le capitalisme”.

Selon le quotidien espagnol El País, “les jeunes ont monté des tentes pour se protéger du froid et de la pluie. Ils ont répondu à l’appel de plusieurs mouvements associatifs qui se situent à la marge des partis politiques et des syndicats.” Même si tout a commencé à la suite de la manifestation de jeudi contre la loi Travail.


Mais si “certains sont venus pour protester contre la loi sur le travail, poursuit Le Temps, d’autres accusent le gouvernement de se livrer à des ‘dérives sécuritaires’ dans la foulée des attentats djihadistes qui ont frappé Paris. D’autres encore dénoncent des ‘violences policières’ survenues pendant certains rassemblements contre la loi sur le travail.”

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a signalé que la municipalité ne permettra pas qu’un lieu tel que la place de la République “soit utilisé pour des concentrations permanentes”, termine El País.