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TRIBUNE

Nous refusons d’oublier les lycéennes nigérianes otages de Boko Haram

Le 14 avril 2014, Boko Haram enlevait 276 lycéennes à Chibok, dans le nord-est du Nigeria. Certaines ont réussi à s’enfuir mais 219 sont restées aux mains de ce groupe terroriste. Plusieurs personnalités se mobilisent pour elles.
par Annie Sugier, Présidente de la Ligue du droit international des femmes (LDIF), Elisabeth Badinter, Philosophe, Sabine Salmon, Présidente nationale de Femmes solidaires, Boualem Sansal, écrivain, Huguette Chomski-Magnis, Secrétaire générale du Mouvement pour la paix et contre le terrorisme., Jean-Louis Normandin, président d’Otages du Monde, Djemila Benhabib, écrivaine et Michèle Vianès, présidente de Regards de Femmes
publié le 5 avril 2016 à 18h48

Deux ans plus tard, où sont les lycéennes enlevées en 2014 par Boko Haram ?

Le Président Buhari affirme ne pas en avoir la moindre idée. Que sont-elles devenues ?

Le pire est à craindre : sûrement converties sous la contrainte, dispersées, «mariées» de force, violées, peut-être vendues comme esclaves, prostituées ou même envoyées se faire exploser pour commettre de nouveaux attentats.

Boko Haram devenu «Etat Islamique en Afrique de l’Ouest» poursuit en effet ses exactions, enlèvements, attentats souvent commis en utilisant des femmes et des enfants comme bombes humaines, semant la terreur et la mort au Nigeria mais aussi au Cameroun, au Tchad et au Niger.

A chaque libération d’otages par l’armée nigériane, des rumeurs circulent sur la libération de lycéennes de Chibok mais elles se sont toujours avérées fausses.

Les mères de Chibok ont mené une mobilisation exemplaire, popularisée par le réseau Bring back our girls et relayée dans le monde entier. Elles réaffirment aujourd’hui leur détermination à poursuivre le combat jusqu’à la libération de leurs filles.

Nous sommes pleinement solidaires des lycéennes de Chibok, de leurs familles et de tous les otages de Boko Haram, conscients que c’est le même terrorisme islamiste qui sévit là-bas et qui a frappé ici par des attentats meurtriers.

Nous demandons au Conseil de Sécurité de l’ONU :

- De prendre ses responsabilités pour combattre le terrorisme de Boko Haram et de prendre toutes les mesures pour arracher la libération de ses otages ;

- De saisir la Cour Pénale Internationale afin que cesse l’impunité des dirigeants de Boko Haram-Etat Islamique en Afrique de l’Ouest;

- De développer les dispositifs d’accueil des otages libérés, principalement femmes et enfants qu’il faut aider à se reconstruire par l’accompagnement et le soutien psychologique.

Pour aller plus loin :

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