
Un gendarme tunisien et au moins « deux terroristes » ont été tués dans des affrontements qui ont débuté lundi après-midi à Raoued, dans la grande banlieue de Tunis, a indiqué mardi 4 février le porte-parole du ministère de l'intérieur tunisien. Des tirs nourris d'armes automatiques ont été échangés entre les forces de l'ordre et les suspects.
« Des négociations pour tenter de capturer vivants » les membres du groupe armé encore retranchés dans la maison sont en cours selon le ministère. L'accès à Raoued était par ailleurs bloqué mardi matin, comme la veille, la police interdisant les accès à une distance de quatre kilomètres de cette localité.
Les autorités tunisiennes n'ont apporté de précisions sur les suspects, arguant de la nécessité du secret pour « garantir leur succès » et pour « protéger les unités sécuritaires et militaires sur le terrain ». Le site Kapitalis indique que « Kamel Kadhkadi, soupçonné dans l'assassinat le 6 février 2013 du dirigeant de gauche Chokri Belaïd serait parmi les éléments terroristes retranchés dans une maison à Raoued ».

Depuis la révolution de début 2011, la Tunisie fait face à l'essor de groupuscules islamistes armés. Les assassinats des opposants Chokri Belaïd, le 6 février 2013, et Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013, ont été attribués par les autorités à Ansar Al-Charia, accusé d'être lié à Al-Qaida.
Une vingtaine de militaires et de membres des forces de l'ordre ont aussi été tués en 2013 lors d'affrontements ou par des bombes artisanales posées par des djihadistes présumés, en particulier au mont Chaambi, un massif situé à la frontière algérienne où un groupe armé est actif depuis décembre 2012. En octobre dernier, deux attentats-suicides ratés ont visé des sites touristiques.
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