SECURITE Cazeneuve veut étendre les caméras-piétons à toute la police

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a indiqué vendredi vouloir équiper à terme toutes les patrouilles de police de «caméras-piétons» filmant en direct les interventions des policiers.
Le Républicain Lorrain - 08 avr. 2016 à 14:05 - Temps de lecture :
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Dans un contexte où les violences policières sont décriées, notamment par des manifestants hostiles à la loi Travail, l'utilisation de caméras-piétons doit être «C’est une garantie pour les citoyens mais aussi pour les policiers», estime Bernard Cazeneuve. Illustration Julio Pelaez
Dans un contexte où les violences policières sont décriées, notamment par des manifestants hostiles à la loi Travail, l'utilisation de caméras-piétons doit être «C’est une garantie pour les citoyens mais aussi pour les policiers», estime Bernard Cazeneuve. Illustration Julio Pelaez

Alors que les vidéos de cortèges de manifestants contre la loi El Khomri ont mis en lumière des actes difficilement justifiables des forces de l'ordre et que la colère gronde en partie contre ces violences au sein du mouvement Nuit Debout, sur la place de la République à Paris, Bernard Czeneuve répond à la demande.

En visite aux Mureaux (Yvelines), pour inaugurer un commissariat, le ministre de l'Intérieur a indiqué vouloir équiper à terme toutes les patrouilles de police de «caméras-piétons» filmant en direct les interventions, comme cela existe depuis 2012 dans les les zones de sécurité prioritaires (ZSP) mises en place par la gauche dès son arrivée au pouvoir. 1 900 caméras sont ainsi utilisées actuellement.

Bientôt un fichier des violences policières à l'IGPN

«C’est une garantie pour les citoyens mais aussi pour les policiers», a estimé Bernard Cazeneuve, qui s’est fait présenter cette mini-caméra par des fonctionnaires l’utilisant dans cette localité notamment en situation de crise. Seul un cadre privé empêche leur utilisation. «C’est un processus encadré et protecteur», a déclaré le ministre, un «outil d’apaisement» également afin de rapprocher police et population.

A la suite d'un regain de critiques contre les comportements de certains policiers, notamment l'affaire du coup de poing au lycéen valant à son auteur d'être jugé prochainement, l'IGPN, la police des polices, a par ailleurs annoncé la création d'un fichier de recensement des violences des forces de l'ordre.


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