Pour tenter de mettre fin aux questions relatives à ses finances soulevées par l’évocation du nom de son père dans l’affaire des « Panama papers », le premier ministre britannique David Cameron a publié, dimanche 10 avril, ses déclarations d’impôts sur six ans
Après ces révélations, certains ont demandé la démission du premier ministre tandis que les députés de l’opposition s’interrogeaient sur sa réticence à s’expliquer sur ses relations financières avec son père.
Après quatre déclarations différentes en quatre jours, le David Cameron a fini par admettre qu’il avait bien détenu une participation dans une société créée dans un paradis fiscal par son père Ian, mort en septembre 2010. Il a ensuite reconnu qu’il aurait dû « mieux gérer » les révélations sur les arrangements fiscaux de sa famille.
Loyers et héritage
Les documents du cabinet comptable RNS Chartered Accountants montrent que David Cameron a acquitté un impôt de 75 898 livres (94 082 euros) sur un revenu de 200 307 livres pour l’année fiscale 2014-2015, l’année la plus récente.
Son revenu est constitué d’un salaire de 140 522 livres (174 189), de dépenses imposables de 9 834 livres, de 46 899 livres tirées de la location d’une maison de famille à Londres et de 3 052 livres qui représentent les intérêts de son épargne.
Ces documents indiquent qu’il a hérité de 300 000 livres à la mort de son père auxquels sont venus s’ajouter deux versements de 100 000 livres chacun, par sa mère.
Cherchant à reprendre l’initiative, David Cameron a également annoncé dimanche la création d’un groupe de travail pour renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale. Co-dirigé par les services fiscaux britannique et la National Crime Agency, il sera doté d’un budget de départ de dix millions de livres.
David Cameron avait mis la lutte contre la fraude fiscale en coeur du programme, lors du sommet du G8 de 2013 au Royaume-Uni. Le gouvernement dit avoir récupéré deux milliards de livres (2,5 milliards d’euros) liés à la fraude fiscale depuis 2010 tandis que 700 dossiers liés au Panama font l’objet d’une enquête.
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