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Mohamed Abrini, voyou presque ordinaire de la petite pègre de Molenbeek

Le Belgo-Marocain de 31 ans, arrêté vendredi, fait partie de la bande qui gravitait autour de Salah et Brahim Abdeslam.

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Publié le 09 avril 2016 à 05h28, modifié le 09 avril 2016 à 09h45

Temps de Lecture 3 min.

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Image de vidéosurveillance d’une station-service de Ressons-sur-Matz (Oise), montrant Mohamed Abrini en compagnie  de Salah Abdeslam, le 11 novembre 2015, deux jours avant les attentats de Paris.

Cheveux courts, silhouette athlétique, Mohamed Abrini, 31 ans, interpellé vendredi 8 avril à Anderlecht, près de Bruxelles, est un de ces manœuvriers présumés des attentats de Paris et de Bruxelles qui ont sauté le pas du terrorisme directement depuis la case banditisme. Caïd redouté, barbu taciturne : comme une bonne part de la bande de Salah Abdeslam – seul survivant des commandos du 13 novembre – ce Belgo-Marocain faisait partie, jusque-là, de la petite pègre du quartier de Molenbeek, bien connue des services de police.

Son casier judiciaire parle pour lui. A son actif, quelque 45 condamnations, dont une vingtaine pour vols, quatre pour détention ou consommation de drogues, plusieurs pour recel, agissements suspects, et même trois pour « évasions de détenus ». Un curriculum vitae de voyou tout terrain, à l’image de celui des frères Abdeslam et de presque tous les hommes mis en examen ces derniers mois, en Belgique, dans le cadre de l’enquête sur les tueries parisiennes.

C’est notamment au bar Les Béguines, plaque tournante de divers trafics, tenu par Brahim Abdeslam, le frère aîné de Salah, qu’une partie de ces ex-camarades de quartier se retrouvaient avant les attentats du 13 novembre. C’est aussi là que Mohamed Abrini passait de temps à autre. Il y avait écopé du surnom de « Brioche », allusion à son emploi dans un snack-boulangerie de Molenbeek. Un job alimentaire : en coulisses, Mohamed Abrini avait une réputation de « voleur » aguerri.

Avant que Les Béguines ne soient fermées pour trafic de stupéfiants, le 4 novembre 2015, on pouvait autant y faire affaire que s’informer de la température du quartier. Mohamed Abrini n’y venait pas « souvent », selon la déposition de l’un des prévenus belges, Ali O. Mais suffisamment pour que sa présence soit remarquée. « C’est quelqu’un qui aime beaucoup l’argent et qui a manipulé beaucoup d’argent », a lâché le jeune homme aux enquêteurs. Origine de cette aura de bandit respecté : « un coup à 200 000 euros »

Goût pour les voyages

Selon ce prévenu, Mohamed Abrini ne parlait pas ouvertement de religion. D’après l’une de ses deux sœurs, interrogée par la chaîne RTL, fin novembre 2015, il n’avait rien à voir avec son petit frère Souleymane. « C’était le jour et la nuit », a-t-elle soutenu. Parti en Syrie, en janvier 2014, ce dernier serait mort depuis au combat. Souleymane, né le 9 novembre 1993, avait rejoint la katiba dite « Al-Battar », en lien avec l’organisation Etat islamique. Une katiba dont Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attentats de Paris, était l’un des piliers.

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