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Syrie: les raids aveugles du régime sur Alep tuent surtout des enfants

Des gens dégagent le corps d'un enfant tué dans les décombres d'un bâtiment suite à un nouveau raid au baril d'explosifs mené le 4 février 2014 par l'armée syrienne dans un quartier d'Alep

© Zein Al-Rifai

04 févr. 2014 à 14:33 - mise à jour 04 févr. 2014 à 15:18Temps de lecture
AFP

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et des militants anti-régime sur le terrain, l'armée a depuis trois semaines multiplié ces attaques aux barils remplis de TNT contre les secteurs rebelles dans l'est d'Alep, qu'elle tente de reprendre.

"De nombreux barils d'explosifs ont été lancés mardi sur les zones contrôlées par les rebelles à Alep", a indiqué l'OSDH qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays. Huit civils dont une femme et cinq enfants y ont péri, a-t-elle ajouté.

Selon le Centre des médias à Alep (opposition), l'un des raids a touché une école dans le quartier de Massaken Hanano, tuant des enfants.

Le Centre a fait état d'"un exode de la population" des quartiers est d'Alep pour "fuir les barils". "Mayssar, Marjé, Jazmati, et Maasraniyé sont devenus des quartiers fantômes d'où les habitants ont fui et où la plupart des magasins ont fermé".

Depuis samedi, 159 personnes, la plupart des civils dont de nombreux enfants, ont été tuées dans des raids similaires à Alep, ancienne capitale économique de la Syrie dévastée par les combats depuis juillet 2012, selon un bilan établi par l'OSDH.

Raids au baril d'explosifs condamnés par l'Onu

Les secteurs rebelles d'Alep sont la cible depuis la mi-décembre de raids aériens intensifs qui ont fait des centaines de morts. A la faveur de cette campagne aérienne, les troupes du régime, qui contrôlent les quartiers ouest, avancent dans l'est et le nord de la ville.

Les raids aux barils d'explosifs ont été condamnés en 2013 par le Conseil de sécurité de l'ONU, de même que par l'Union européenne, les Etats-unis et la Ligue arabe. L'ONG internationale Human Rights Watch les a qualifiés "d'illégaux".

Les combats entre rebelles et troupes du régime se poursuivent sur d'autres fronts du pays, notamment dans les provinces de Damas, de Homs (centre), de Hama (centre), où les fiefs rebelles sont soumis à des bombardements aériens et à l'artillerie, selon l'OSDH.

Des négociations sans précédent depuis le début du conflit en mars 2011 entre régime et opposition à Genève, en vue de mettre fin au bain de sang, ont été suspendues vendredi sans avoir donné aucun résultat.


AFP

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