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Comment la DGSE espionnait le rival de Claude Guéant pendant les législatives de 2012

Thierry Solère, candidat dissident UMP dans les Hauts-de-Seine, a été espionné à partir de son exclusion du parti.

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Publié le 12 avril 2016 à 13h10, modifié le 12 avril 2016 à 17h42

Temps de Lecture 2 min.

Thierry Solère, vice-president UMP du conseil général des Hauts-de-Seine et candidat dissident UMP aux élections législatives, lors d'une distribution de tracts sur le marché Escudier à Boulogne-Billancourt.

Les moyens de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ont été utilisés, en 2012, pour surveiller Thierry Solère, alors candidat dissident UMP aux élections législatives (10 et 17 juin) dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine face à Claude Guéant, alors ministre de l’intérieur, investi par l’UMP. L’espionnage de M. Solère, devenu, à droite, un personnage central, chargé pour Les Républicains d’organiser la primaire pour désigner le candidat à l’élection présidentielle de 2017, a débuté après son exclusion provisoire de l’UMP le 20 mars 2012.

La surveillance n’a été interrompue qu’après la découverte fortuite de son existence par la direction technique de la DGSE. Après son arrêt, un haut responsable de la DGSE a convoqué un lieutenant-colonel, chef d’un très confidentiel service de la direction des opérations opérant sur le sol français. Il lui a demandé de mettre en place, cette fois-ci, une « surveillance physique » du candidat rebelle. La démarche était suffisamment inhabituelle pour que le militaire demande que l’ordre soit renouvelé devant son supérieur, proposition qui aurait conduit à l’abandon du projet.

Claude Guéant, en campagne sur le marché de Boulogne-Billancourt, le 27 mai 2012.

Claude Guéant : « Je n’avais aucune autorité sur la DGSE »

La « surveillance technique » des données de communications de Thierry Solère a laissé des traces. Plusieurs membres de la direction technique de la DGSE en ont eu connaissance et les preuves des recherches informatiques ont été conservées. Depuis 2008, la direction technique des services travaille en effet avec un outil très puissant, qui permet à la DGSE, comme la NSA américaine, de collecter en masse et de stocker des données de communications. L’alerte avait été donnée, quelques semaines plus tôt, par la découverte d’une autre surveillance technique sauvage sur un cadre du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) à laquelle la direction technique a également mis fin avant d’engager une plus large recherche.

Interrogé par le Monde, M. Guéant a indiqué n’avoir jamais eu connaissance de cette affaire. « C’est opposé à mes principes (…), j’étais ministre de l’intérieur et à ce titre je n’avais aucune autorité sur la DGSE », a-t-il dit. L’ancien directeur de la DGSE, Erard Corbin de Mangoux, a assuré n’avoir « jamais reçu d’ordre pour enquêter de quelque manière que ce soit sur M. Thierry Solère ». M. Moutouh, conseiller police et services de renseignement de M. Guéant, au ministère de l’intérieur, a également démenti toute implication mais il a défendu le droit de l’Etat de « se prémunir contre les tentatives d’ingérence » et rappelé que « M. Solère était alors très proche de l’un des fils de Nicolas Sarkozy ».

Lire l’intégralité de notre enquête : Article réservé à nos abonnés Comment la DGSE a surveillé Thierry Solère
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