Les bactéries nous veulent du bien #3 : comment nous contrôlent-elles ?

VIDÉO. Les bactéries de notre intestin agissent sur notre cerveau. Faut-il en avoir peur ? Réponse de Gabriel Perlemuter, praticien à l'hôpital de Clamart.

Par Pauline Tissot

Temps de lecture : 2 min

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« Souvenez-vous de Tom et Jerry et de leurs relations tumultueuses : en effet, les souris détestent les chats et ne veulent jamais les approcher ! Elles les fuient car elles ont une aversion naturelle pour l'odeur de leur urine. » Jusque-là, l'histoire racontée par le professeur Gabriel Perlemuter, coauteur du livre Les bactéries, des amies qui vous veulent du bien, est plutôt normale. Sauf que : mettez-vous à la place du microbe nommé « toxoplasme ». « Il doit être à la fois dans une souris et dans un chat pour vivre ! explique le scientifique. Ce microbe va donc modifier le comportement de la souris pour qu'elle perde son aversion naturelle pour l'odeur de l'urine du chat, qu'elle s'approche de son prédateur... et qu'elle se fasse manger ! »

Conclusion : corroborée par d'autres expériences réalisées sur des souris, avec l'aide de bactéries ou de microbes présents dans l'intestin, cette anecdote prouve que ces derniers sont capables d'imposer leur volonté et de contrôler le comportement des souris. « Les bactéries intestinales n'entrent pas directement dans le cerveau, précise Gabriel Perlemuter, mais fabriquent des substances hormonales qui vont soit circuler jusqu'au cerveau et modifier son activité, soit agir sur les nerfs qui relient le tube digestif au cerveau. » Pour le scientifique, les bactéries de l'intestin vont même jusqu'à contrôler - et soigner ! - le niveau de stress ou d'anxiété des rongeurs. « Nous y sommes enfin : l'intestin, le deuxième cerveau. »

Placebo ou probiotique ?

Mais peut-on appliquer ces résultats à l'homme ? « Dans une toute première étude, on a remarqué qu'un traitement pendant deux mois par une bactérie lactique présente dans l'intestin - un probiotique qui sert à digérer le lactose - diminuait l'anxiété des patients, par rapport à un placebo, alors même que les patients ne savaient pas s'ils prenaient le probiotique ou le placebo. Même si ces résultats sont préliminaires, ils ouvrent la voie à de nouveaux traitements médicaux. » Citons notamment le traitement par probiotiques des symptômes de dépression, de troubles bipolaires ou encore de l'autisme. « On éviterait ainsi les psychotropes qui ont de nombreux effets indésirables et provoquent une accoutumance. »

LIRE aussi :


Les bactéries nous veulent du bien #1 : comment les acquérir ?


Les bactéries nous veulent du bien #2 : comment les préserver ?

Les bactéries, des amies qui vous veulent du bien, par le professeur Gabriel Perlemuter et le docteur Anne-Marie Cassard, paru en mars 2016 aux éditions Solar.
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Commentaires (3)

  • jjacolo

    Le Toxoplasme ignore l existence des chats et des souris. Seules les souches de ce parasite qui fabriquent un anxiolytique naturel pour la souris ont pu se développer dans le cycle chat-souris, les autres ont disparues.

  • Nels

    Pour cette séries sur les bactéries. C’est passionnant et présenté de manière très accessible.

  • Leshan

    Belle découverte ! Nos politiciens de tous polis doivent être mis au régime yaourt immédiatement, afin de remplacer leur flore intestinale défaillante, par une flore intestinale mature qui leur donne du punch et leur permette de voir la réalité en face !.