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La culture d’OGM a diminué en 2015, une première depuis 20 ans

Après 19 ans de croissance consécutive, les cultures OGM ont reculé de 1 % en 2015. Une réduction conjoncturelle, liée à l’effondrement des cours de certaines matières premières, explique l’ONG à l’origine du rapport.

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Les cultures OGM dans le monde ont marqué le pas en 2015 pour la première fois en 20 ans, après avoir connu une croissance régulière.

Par Les Echos

Publié le 13 avr. 2016 à 19:03

La première commercialisation d’une plante génétiquement modifiée remonte à 1996. « Après 19 ans de croissance annuelle consécutive », elles ont reculé de 1% passant de 179,7 millions ha en 2015 contre 181,5 millions ha en 2014, selon le rapport d'une ONG spécialisée.

Pour l'ISAAA (International Service for the Acquisition of Agri-biotech applications), association plutôt favorable aux OGM, cette réduction « marginale » serait conjoncturelle et s'expliquerait par l'effondrement des cours de certaines matières premières agricoles comme le maïs (-4% en surfaces) ou le coton (-5%). Aussi cette diminution « est susceptible de s'inverser quand le niveau des prix s'inversera », écrit-elle.

Le Burkina Faso renonce, faute de rentabilité...

Ainsi aux Etats-Unis , leader avec 39% du total mondial (70,9 millions ha), les surfaces OGM ont reculé de 2,2 millions ha. Au Canada, 5e producteur de cultures transgéniques, les surfaces ont reculé de 11,6 millions à 11 millions d'ha (- 5%)  « dus à une diminution des surfaces en colza » insiste le rapport. En Afrique du sud, c'est la sécheresse sévère qui a fait reculer les surfaces de maïs OGM d'environ 70.000 ha, passant de 3 millions à 2,3 millions ha, la diminution la plus forte (-23%).

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Et la semaine dernière, le Burkina Faso, seul pays d'Afrique de l'Ouest converti à l'agriculture bio-tech depuis les années 2000, a totalement renoncé au coton transgénique, affirmant qu'il n'était pas rentable.

... Quand d’autres se lancent tout juste dans les OGM

L'ISAAA rappelle cependant qu'en 20 ans, les surfaces dédiées aux OGM ont « augmenté 100 fois » et concernent désormais 18 millions de fermiers dans 28 pays. Parmi eux, 20 sont en développement (54% des superficies mondiales) dont le Vietnam, qui s'est lancé dans les OGM en 2015, ou Cuba depuis deux ans. Le Bangladesh a doublé ses surfaces.

Cinq pays émergents - Brésil (2e derrière les USA), Argentine (3e), Inde (4e), Chine (6e) et Afrique du Sud (9e) - ont cultivé près de la moitié (48%) des OGM mondiaux.

Pour les auteurs,  « une réglementation coûteuse des plantes GM reste la principale contrainte à leur adoption » dans les pays en développement. Ils accusent « les opposants aux OGM et aux nouvelles technologies » d'exiger ces réglementations pour empêcher les agriculteurs pauvres, « y compris en Europe, d'avoir accès à ces technologies ».

En France, sept organisations claquent la porte du Haut conseil des biotechnologies

Sept organisations environnementales ou agricoles ont annoncé ce mercredi avoir claqué la porte du Haut conseil des biotechnologies (HCB), chargé de fournir une expertise aux pouvoirs publics, notamment sur les OGM. Les Amis de la Terre, France Nature environnement, Greenpeace, l’Union nationale de l’apiculture française, la Confédération paysanne, la Fédération de l’agriculture biologique et le Réseau semences paysannes accusent le HCB d’être aux mains de lobbyistes.« Après plusieurs mois de travaux », les sept organisations « font le constat amer que tout débat sur la question des nouveaux OGM est forcément tronqué au sein du HCB ». Elles expliquent ne pas vouloir participer à une « mascarade » voulant faire croire que « ces nouvelles techniques de modifications génétiques ne sont que de simples mécanismes naturels de mutation ».

Source AFP

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