Le HCR publie la carte des 46 500 réfugiés accueillis en Grèce

 

Athènes (Grèce), le 12 avril 2016. Des enfants jouent dans le camp de réfugiés du port du Pirée.
Athènes (Grèce), le 12 avril 2016. Des enfants jouent dans le camp de réfugiés du port du Pirée. (REUTERS/Alkis Konstantinidis.)

    C'est la carte de la détresse humaine, le relevé précis de ces milliers d'âmes échouées aux marches de l'Europe. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés vient de publier

    une carte de la Grèce grêlée de points rouges, autant de cercles qui représentent les camps de réfugiés.

    Au total, 31 sites disséminés dans le pays hébergent 46 511 personnes selon les données fournies au HCR par le gouvernement grec et visibles ce mercredi après-midi sur le site web. Un chiffre inscrit en rouge lui aussi sur le compteur car il traduit la surpopulation des camps. Leur capacité maximale est évaluée à 35 660 personnes… Ils sont occupés à 130%.

    Un clic sur chaque point et la fiche d'identité du camp apparaît et retranscrit en chiffres ou par un simple "yes" ou "no" dans une case le degré d'équipement du site, le nombre de femmes, d'enfants ou d'hommes, leur pays d'origine, l'existence ou non de toilettes et de douches séparées pour les femmes…

    Plus de 153 000 arrivées par la mer en 2016

    Par exemple, à Elliniko II, sur un site olympique d'Athènes, 1531 réfugiés s'entassent dans un camp dont la jauge plafonne à 1300 personnes. On y dénombre 25% d'enfants, 35% de femmes et 40% d'hommes ; ils sont afghans à 92%. Tout ce petit monde dispose de 8 douches et 10 robinets d'eau.

    Beaucoup de ces réfugiés ont rejoint l'Europe par la mer. Selon d'autres données publiées par le HCR sur internet, 153 156 personnes sont arrivées après ces dangereuses traversées depuis le début de l'année 2016. Sur ce total, 49% seraient originaires de Syrie, 26% d'Afghanistan, 16% d'Irak, 4% du Pakistan, 3% d'Iran.

    Voici ci-dessous une carte qui résume les principales données fournies par le HCR.