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Qui sont les quatre Français qui vont interroger Hollande ce soir?

A un an de la présidentielle, François Hollande participe sur France 2 à une grande émission de télévision baptisée "Dialogues citoyens". Il sera interrogé par quatre Français jeudi soir :  une cheffe d'entreprise, un participant de Nuit debout, la mère d'un djihadiste parti en Syrie, un sympathisant du FN.

Michaël Bloch , Mis à jour le
Ces quatre Français vont interroger François Hollande ce soir.
Ces quatre Français vont interroger François Hollande ce soir. © DR

A la base, ils auraient dû être six. Un chef d'entreprise, une syndicaliste, un jeune de gauche, un éleveur de porcs en Bretagne, un sympathisant du FN et la mère d'un jeune homme parti en Syrie. Mais à la suite d'une intervention de l'Elysée, "[le président de France Televisions] Michel Field a accepté de retirer deux noms de la liste de six Français qui devaient interroger M. Hollande", indiquait lundi Le Monde. Du coup, il ne sont plus que quatre. Le JDD présente ces quatre personnes qui vont interroger le chef de l'Etat jeudi soir.

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Antoine Demeyer, sympathisant Front national

 

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Conducteur d'autocar dans le Nord, Antoine Demeyer, 36 ans, vote FN depuis maintenant dix ans. Avant, il votait pour le Parti socialiste. Mais comme beaucoup dans le Nord, il est passé de l'un à l'autre en quelques années. Pourquoi ce choix du FN? "On doit protéger la France. On est en train de tout faire pour la détruire. La France est malade. On a essayé tous les traitements, ça ne marche pas. Il faut en essayer un nouveau", avait-il expliqué à La Voix du Nord en décembre dernier après la forte poussée du FN au premier tour des régionales dans la région.

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Interrogé par France 2, l'Anorien se montre également sceptique sur la politique économique et européenne de François Hollande : "J'ai l'impression qu'il prend les ordres des autres pays et qu'aujourd'hui, ce sont les autres pays qui décident pour nous. Ce que je voudrais lui faire comprendre, c'est qu'on est la France, on n’est pas un autre pays, on n’est pas l'Allemagne, Bruxelles, la Grèce ou les États-Unis". Jeudi soir, il pourra faire directement part de tous ses griefs au président de la République.


Anne-Laure Constanza, cheffe d'entreprise 

 

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Elle a voté Nicolas Sarkozy en 2012 et ne compte pas forcément voter François Hollande en 2017 malgré les mesures pro-entreprises prises par le chef de l'Etat depuis le début du quinquennat. Anne-Laure Constanza est la cheffe d'entreprise d'une PME de 35 salariés (Envie de Fraises) qui conçoit des vêtements de grossesse. Elle fait partie du panel des quatre Français chargés d'interroger le président de la République jeudi soir.

Anne-Laure Constanza sera chargée d'aborder avec le Président la partie économique et en particulier la loi Travail. "Le rêve des entrepreneurs, c’est pas de licencier, c’est de recruter facilement", estimait-elle mardi sur France 2 dans un portrait qui lui était consacrée avant l'émission.

Véronique Roy, mère d'un djihadiste parti en Syrie

 

Son fils Quentin est mort en janvier 2016 au "Cham", autrement dit entre la Syrie et l'Irak. Quentin, alias Abou Omar al-Faransi, converti à l'islam s'est fait exploser dans une attaque-suicide en "combattant les ennemis dallah les croisés et les infidels (sic) de shiites", comme il lui a expliqué par message . Quentin était parti en Syrie à l'automne 2014 après une radicalisation rapide. Depuis, sa mère s'était impliquée dans le combat pour empêcher les jeunes de partir en Syrie. Elle avait même participé en octobre 2015 à la campagne officielle du gouvernement "Stop jihadisme".


Très en colère, elle avait aussi écrit une lettre ouverte contre la municipalité de Sevran qu'elle accuse d'avoir fermer les yeux sur la présence de "recruteurs" de l'organisation djihadiste Etat islamique dans la commune. "Nous, les parents, n'en pouvons plus de voir partir nos jeunes radicalisés, dont l'avenir se résume à la mort certaine dans des conditions effroyables", écrivaient alors Thierry et Véronique Roy.

Marwen Belkaid, sympathisant de Nuit debout

 

Sur son blog, il se présente comme un "jeune étudiant en école de commerce ayant grandi dans les quartiers Nord de Marseille", Marwen Belkaid a écrit le 31 mars un article remarqué sur son blog sur Nuit debout qui lui vaudra d'interroger jeudi soir le président de la République. "J’étais place de la République ce soir [le 31 mars, Ndlr], j’y ai vu des jeunes et des moins jeunes, des gens plus ou moins colorés, en bref j’y ai vu la France, cette France opprimée, précarisée, mise de côté mais cette France qui a décidé de ne plus se laisser faire et de lever la tête. Peut-être que ce mouvement n’aboutira à rien mais je suis intimement persuadé que quelque chose est née ce soir de fin mars 2016", notait-il sur son blog .

Dans ce texte, Marwen Belkaid s'en prend également à la "scélérate loi El Khomri". "La loi El Khomri aura été l’infamie de trop, la gourmandise de trop d’un pouvoir politico-économique qui se retrouve bien mal en point face à la réaction du peuple. (...) Plus rien ne sera comme avant, que les Hollande, Valls, Macron, et tous les dirigeants de tous bords l’entendent bien".

Après les attentats du 13 novembre, Marwen Belkaid avait également publié une tribune sur le Huffington Post : "J'ai rarement l'habitude de me définir en fonction de ma confession. Je me considère avant tout comme Français mais aujourd'hui j'ai aussi envie de m'exprimer en tant que jeune musulman. Pourquoi? Parce que j'ai été glacé en tant que français musulman par ces attentats et que par ces attaques c'est à la fois la France, l'Islam et les musulmans que ces fantômes tentent de faire plier. C'est pour ça qu'aujourd'hui je suis à la fois fatigué et apeuré", lançait-il alors. Marwen Belkaid a également un compte Twitter. Pour le moment, il n'a que 512 abonnés mais nul doute que le chiffre devrait croître dès jeudi soir.

Source: leJDD.fr

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