Il semblerait qu’une journaliste américaine ait mis le doigt sur le pourquoi du comment des inégalités salariales : et tout ne tiendrait qu’à l’utilisation d’un seul mot. Dans un texte écrit pour Quartz, la journaliste Lauren Alix Brown, a analysé le poids de ce mot sur les lieux de travail, et la façon dont il est utilisé.

Ce mot est « aide ». Ce mot pourtant plein de bon sens, cristallise à lui seul toutes les inégalités salariales. En effet, quand un salarié va « aider » une collègue, il va simplement « échanger des remarques » avec un homologue masculin.

D’après les recherches de Lauren Alix Brown, le mot est utilisé pour désigner le travail des femmes, et beaucoup moins souvent le travail des hommes. « En accord avec les stéréotypes de genre profondément ancrées, nous nous attendons les hommes d'être ambitieux et axé sur les résultats, et les femmes à « nourrir » et à créer du lien social ». Ainsi quand une femme refuse d’aider un collègue, elle est jugée et sa carrière en pâtît. A l’inverse, un homme qui dit « non » à une requête sur son lieu de travail ne fait face à aucun enjeu.

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Une autre étude menée par Madeline Heilman, psychologue de l'Université de New York va plus loin. Cette étude s’est penchée sur la notation des salariés après avoir aidé dans la préparation d’une grosse réunion pour leurs responsables : les hommes qui ont participé à ces reunions de préparation étaient plus à même d'être recommandés pour les promotions, les projets importants… alors que les femmes ne bénéficiaient de rien de plus et étaient notées comme les employés masculins qui n’avaient rien fait. Logique.

Ces résultats montrent bien l’absurdité des inégalités salariales.