François Hollande sur France 2 : monsieur "ça va mieux" se défend

VIDÉO. Le président a joué au pédagogue sur France 2, peinant à convaincre, et ne faisant pas la moindre annonce. Cap sur 2017, malgré tout.

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Temps de lecture : 3 min

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Tout va bien sous le soleil, ou presque. François Hollande est venu jeudi soir expliquer que « ça va mieux », sur le terrain économique et social. Quitte à déconcerter la grande majorité des Français déçus par son action. « Oui, ça va mieux ! Il y a plus de croissance, moins de déficits, moins d'impôts, plus de marges pour les entreprises, plus de marges pour les salariés. Voilà ce que j'ai fait depuis quatre ans ! » a lancé d'emblée le président de la République sur le plateau de Dialogues citoyens sur France 2.

« Le monde de demain »

C'était là, dès les premières minutes de l'émission, que se situait le cœur du message d'un chef de l'État qui, à un an de l'élection présidentielle, jouait gros. Non pas son va-tout, il aura d'autres occasions de le jouer d'ici à 2017, mais, au minimum, le rétablissement d'une forme de crédibilité. Au fond du trou sondagier, François Hollande avait manifestement à cœur de rappeler que toute son action n'est pas qu'un échec. Il a donc joué la pédagogie – aucune annonce au cours de l'émission –, résumant : « Ce que je suis venu faire ici, c'est donner des réponses. »

« Je veux insister sur ce qui va mieux », a-t-il répété, s'attardant notamment sur l'état d'une jeunesse qui manifeste son mécontentement tous les jours, ici contre la réforme du Code du travail, là dans le cadre du mouvement Nuit debout. « Je ne vais pas me plaindre qu'une partie de la jeunesse préfère inventer le monde de demain plutôt que regarder avec nostalgie le monde d'hier », a tenté de positiver François Hollande, avant de détailler, donnant parfois le sentiment de ressortir sa fameuse « boîte à outils », les mesures « jeunesse » de son mandat. « Bourses », « garantie jeunes », « emplois d'avenir », etc. Et d'admettre, justifiant au passage la nécessité de son pacte de responsabilité, dévoilé début 2014 en même temps que son affirmation de la politique de l'offre : « Cela ne suffit pas, c'est pour cela que je mène une politique pour que les entreprises créent des emplois. »

Plus candidat que jamais

C'est donc un président plus candidat que jamais – malgré la réaffirmation de son engagement de se retirer de la course si la courbe du chômage ne s'inversait pas – qui a martelé ce soir : « Je réformerai tous les jours de mon mandat, je l'ai fait depuis le premier, je le ferai jusqu'au dernier jour. » Donnant des gages à sa gauche, assurant de la protection des salariés grâce aux allègements de charges, tout en affirmant son cap, qualifié de « social libéral » par ses opposants internes, défendant ainsi la loi El Khomri : « Je poursuivrai jusqu'au bout la réforme sur le travail. Elle a été discutée, concertée, et elle va maintenant arriver au Parlement. » Ou comment défendre la flexi-sécurité, sécurité pour les salariés, liberté pour les entreprises, tout en donnant le sentiment de vouloir protéger son électorat.

Et puis le président n'a pas hésité à recadrer les ambitieux qui l'entourent. Manuel Valls, son Premier ministre, qui a proposé une loi contre le voile à l'université ? « Non. Il n'y aura pas d'interdiction », a taclé François Hollande. Son protégé, le ministre de l'Économie Emmanuel Macron ? Renvoyé en une phrase au rang de « promoteur de l'innovation technologique ».

Quant à ses potentiels futurs adversaires, la primaire de la droite n'a pas été évoquée... Et, face à un électeur lui disant voter FN « par colère », François Hollande s'est montré assez démuni, se contentant d'une bonne formule : « Il faut faire attention à ne pas prendre un médecin qui peut tuer le malade. »

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Commentaires (56)

  • dade

    [ Oui, ça va mieux ! Il y a plus de... ] un article du Bien Public dijonnais vous dit quoi :

    Le nombre des contribuables français déclarant au fisc des revenus supérieurs à un million d'euros a augmenté de 11% entre 2014 et 2015, selon des chiffres communiqués par Bercy ce vendredi. Ils étaient 4630 en 2014 contre 5148 l'an dernier, entre 2014 et 2015...

    ... Il y a eu 518 millionnaires en plus soit 10 de plus chaque semaine... 10 millionnaires en plus en France chaque semaine !... Avec qui HOLLANDE !

    Le nombre de foyers fiscaux déclarant plus de 100 000 euros de revenu fiscal de référence, qui croît chaque année depuis 2012, a lui progressé de 11% entre 2012 et 2015, passant de 650 494 à 722 168*.

    Dans le même temps, l'impôt dû par ces contribuables est passé de 22, 6 milliards d'euros à 26, 3 milliards (à contribué à constituer la cagnotte de 6 milliards d'euros qui permet de financer ce que d'aucuns appellent cadeaux électoraux ! Seuls Jospin et Hollande ont su faire émerger une cagnotte, la droite qui délivre des brevets d'incompétence, jamais !)

    Soit 71 674 de plus en 4 ans (12-13-14-15) =1460 jours

    Chaque jour " hollandais " 50 foyers fiscaux franchissent la barre de + de 100 000 euros de revenus, 2 toutes les heures ou 1 toutes les 1/2 h mêmes celles " endormies ".

    Et vous laissez entendre Timéo Danaos que tout va mal plus mal qu'en 2011 !

    Je tombe sur le c... !

  • dade

    Souvenez-vous sous le mandat précédent le secteur automobile était sinistré  :

    Les chiffres de la production automobile sombraient vers des plus bas historiques en France, qui voyait son passé industriel balayé par de douloureuses fermetures de sites et des suppressions d'effectifs jusqu'en 2012-2013 = solde de l'ère sarkozyenne  !

    Il a fallu qu'Hollande passe par là.   ! Les faits sont là  !

    Pour les constructeurs français, ce retournement est le résultat des accords de compétitivité (tien ce n'est pas du Hollande cela  !) signés ces dernières années.

  • dade

    Automobile : retour gagnant

    Après des années de désindustrialisation, tous les constructeurs ont fait remonter les volumes produits dans leurs usines françaises. La tendance devrait s'accentuer en 2016.

    PSA a produit plus de 995. 000 véhicules sur le territoire l'an dernier, en hausse de 2, 5% par rapport à 2014. Il confirme son rang de premier constructeur français et satisfait son actionnaire, l'État, qui n'avait pas rêvé d'un tel redressement productif. "Peugeot-­Citroën a une nouvelle fois contribué à la balance commerciale grâce à un excédent de 5, 226 milliards d'euros", déclarait le groupe en visant pour 2016 le million d'unités made in France.

    Renault attend pour cette année un transfert de production de la part de son partenaire Nissan : 82. 000 exemplaires de la Micra sortiront bientôt de Flins. Pour les constructeurs français, ce retournement est le résultat des accords de compétitivité signés ces dernières années.
    Les premiers mois sont prometteurs. Pour l'Insee, l'automobile reste sur sa lancée, avec +7% contre +2, 5% pour l'ensemble de l'industrie manufacturière. Elle bénéficie de ventes plus élevées qu'espéré :

    depuis janvier, il s'est déjà écoulé près de 48. 000 véhicules de plus qu'en 2015.

    La France va mal... Les français vont mal... On le voit sur cet extrait du JDD !