Le huitième rapport sur l’état d’esprit des jeunes du monde arabe a été publié cette semaine. Il prend le pouls d'une jeunesse qui dit aspirer à plus de stabilité et à moins de religion dans sa vie.
Fait peu surprenant, la montée en puissance du groupe État islamique (EI) est perçue comme la principale menace sur le monde arabe par ces jeunes, qui jugent aussi que la stabilité de leurs pays est plus importante que la démocratie.
Le sondage a été réalisé du 11 janvier au 22 février par Penn Schoen Berland, un institut d'études d'opinions basé aux États-Unis, auprès de 3500 Arabes de 18 à 24 ans (entretien face à face) dans les six monarchies du Golfe et dix autres pays arabes, dont l’Égypte, l'Irak, le Yémen, la Libye et la Tunisie.
La première menace sur le monde arabe? "Daech"
Alors que près de quatre jeunes Arabes sur quatre (77%) se disent "préoccupés par la montée de Daech" (acronyme arabe de l’État Islamique), ils sont cependant une écrasante majorité (76%) à penser que celui-ci est incapable de mener son projet à bien. Seuls 15% des sondés pensent que le groupe terroriste finira par réussir" à installer un "califat" viable, apprend-on de cette étude.
Selon les jeunes Arabes, "la principale" raison conduisant les jeunes à rejoindre l'EI est le chômage et le manque d'opportunités. Ils sont quelque 24% à le penser. A noter, près de un sur six (13%) pense que c'est avant tout le sort réservé aux Palestiniens qui pousse les jeunes dans les bras du groupe djihadiste.