French socialist party (PS) candidate for the March 2014 mayoral elections in Paris, Anne Hidalgo, gives a press conference, on January 27, 2014 in Paris. AFP PHOTO /  MARTIN BUREAU

Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris, fait l'objet de critiques sur les subventions versées à des membres de son comité de soutien.

AFP/Martin Bureau

[Exclusif] A deux mois des élections municipales parisiennes, le ton se corse...et les attaques se durcissent. Le staff de campagne de Nathalie Kosciusko-Morizet a passé au peigne fin le comité de soutien d'Anne Hidalgo. Il en a tiré une liste de 48 personnes -sur les 507 du comité présenté par la candidate socialiste- bénéficiaires de subventions de la mairie de Paris en 2012. Un document intitulé "les très chers soutiens d'Anne Hidalgo".

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Premier d'entre eux, le président du comité de soutien, le mathématicien Cédric Villani. En décembre 2011, il a reçu du conseil de Paris une subvention d'un montant de 250 000 euros pour mener à bien l'extension de l'Institut Poincaré qu'il préside depuis 2009. Le second, Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre du Rond-Point, qui a bénéficié de près de 2,4 millions d'euros de subventions. A ce propos, Nathalie Kosciusko-Morizet estime estime que cette subvention est disproportionnée par rapport à d'autres petits théâtres de la capitale moins bien dotés.

Au total, les 46 autres personnalités auraient perçu plus de 3,5 millions d'euros. Le document distingue "le titre dans le comité de soutien" du "titre réel" pour dénoncer un conflit d'intérêt.

Le co-directeur de la campagne d'Anne Hidalgo juge cette "attaque d'une très grande médiocrité". Interrogé par L'Express, il affirme également: "Le procédé est insultant pour les artistes, chercheurs et intellectuels car c'est une vision mercantile de leur engagement". "Si on doit leur interdire de s'engager parce qu'ils touchent des subventions publiques, on en fait des citoyens de seconde zone", ajoute l'élu socialiste de Paris.

A quelques heures du premier débat télévisé entre les principaux candidats à la mairie de Paris, la prétendante UMP cherche à se différencier de sa rivale socialiste. Nathalie Kosciusko-Morizet, qui ambitionne de "désinstitutionnaliser " la culture, justifie ainsi son refus -à ce jour en tout cas- de constituer un comité de soutien.

Consultez le document rédigé par l'équipe de campagne de Nathalie Kosciusko-Morizet.

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