Le bégaiement serait lié aux gènes
Suite à une expérience sur des souris de laboratoire, des chercheurs ont estimé que le bégaiement avait principalement une cause biologique.
Des souris qui vocalisent d'une manière répétitive, avec des pauses, similaire au bégaiement humain ont aidé les scientifiques à mieux comprendre les causes de ce trouble de la parole qui ne sont pas encore bien éclaircies. Pour ce faire, des chercheurs ont créé des souris transgéniques avec une mutation génétique qui serait liée à ce trouble chez les humains. Quand ces rongeurs crient, leur vocalisation présente des anomalies dont les caractéristiques rappellent des personnes qui bégaient, expliquent-ils dans leurs travaux publiés jeudi dans la revue scientifique Current Biology .
Is #stuttering in some peoples genes? New research in mice @WUSTLmed @NIH confirms it is! https://t.co/vDutEewLqN pic.twitter.com/QuWvx0PzAG
— Speaking of Research (@SpeakofResearch) 15 avril 2016
On a longtemps cru que le bégaiement était provoqué par la nervosité, le stress voire un traumatisme émotionnel dans l'enfance. Mais grâce à cette expérience, la médecine estime aujourd'hui que ce trouble a principalement une cause biologique même si l'anxiété peut l'exacerber, précisent ces chercheurs de la faculté de médecine de l'Université Washington à St. Louis (Missouri) et des Instituts nationaux de la santé (NIH).
Le gène "GNPTAB"
Certains bègues ont en effet une mutation dans un gène appelé «GNPTAB». Les scientifiques ont pu copier cette variante génétique à l’intérieur de souriceaux avant de tenter une expérience : quels crient font les bébés quand on leur retire leur mère ? Ils ont constaté que ceux qui avaient la mutation génétique liée au bégaiement humain faisaient de plus longues pauses dans leurs cris que ceux qui ne l'avaient pas.
Les chercheurs ont aussi constaté que les souris bègues à l'instar des humains répétaient le même son plus souvent.