Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Des centaines de cas de torture depuis janvier au Burundi, selon l’ONU

L’organisation regrette le recours « généralisé » à ces pratiques par les forces de sécurité gouvernementales, qui agissent en « totale impunité ».

Le Monde avec AFP

Publié le 18 avril 2016 à 17h38, modifié le 18 avril 2016 à 16h38

Temps de Lecture 1 min.

Le Burundi est plongé depuis près d’un an dans une crise politique profonde, née de la volonté du président Pierre Nkurunziza de se maintenir au pouvoir pour un troisième mandat.

Au moins 345 cas de torture et mauvais traitements ont été enregistrés cette année au Burundi, soit près de 600 sur les douze derniers mois, a indiqué l’ONU, lundi 18 avril. L’organisation regrette le recours « généralisé » à ces pratiques par les forces de sécurité gouvernementales, qui agissent en « totale impunité ».

« En plus des rapports sur la torture et les mauvais traitements dans les lieux de détention officiels, je suis profondément préoccupé par des informations sur l’existence de lieux de détention secrets à travers le pays », a affirmé le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein.

D’après le haut-commissaire, ces tortures ont lieu pendant l’arrestation et la détention, notamment dans les locaux du Service national de renseignement (SNR), de la police et, dans une moindre mesure, de l’armée.

Lors d’une visite par une équipe du Haut-Commissariat dans les locaux du SNR à Bujumbura, la semaine passée, 30 des 67 personnes détenues présentaient des signes de torture physique. Plusieurs cas de mauvais traitements et de torture ont aussi été rapportés dans des postes de police, en particulier ceux situés dans les quartiers de Citiboke et Musaga, à Bujumbura, et dans le camp militaire de Mutakura, toujours selon l’ONU.

Le haut-commissaire a noté que l’utilisation de la torture et des mauvais traitements était également répandue en dehors de la capitale.

Les Tutsi « particulièrement pris pour cible »

Il dit par ailleurs avoir reçu des « informations persistantes » sur des arrestations, tortures, disparitions forcées et assassinats de certains membres de la police et de l’armée par d’autres membres des forces gouvernementales. Les membres et officiers des anciennes Forces armées burundaises, aussi connues sous le nom d’ex-FAB et à prédominance tutsi, « semblent être particulièrement pris pour cible », selon M. Zeid Ra’ad Al Hussein.

Le Burundi est plongé depuis près d’un an dans une crise politique profonde, née de la volonté du président Pierre Nkurunziza de se maintenir au pouvoir pour un troisième mandat, qu’il a obtenu en juillet dernier.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.