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Syrie: La très dure vidéo d’Amnesty

Le Vif

L’organisation des droits de l’homme Amnesty International a diffusé une vidéo sur les conséquences monstrueuses des bombardements en Syrie. Images terrifiantes à l’appui. Et ce alors que la trêve est aujourd’hui plus menacée que jamais.

Amnesty International vient de diffuser une vidéo concernant les bombardements sur la ville syrienne de Daraya, qui se trouve à une dizaine de kilomètres de Damas.  » Cette vidéo montre les atroces ravages que provoquent les bombardements avec les bombes baril utilisées par les autorités syriennes.

Attention : certaines images peuvent choquer.

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L’organisation montre ces images pour faire pression sur la communauté internationale. « Daraya a besoin de façon urgente d’aide humanitaire. »

« Le régime de Damas continue de « bombarder et d’affamer les civils »

Pendant ce temps des pourparlers de pays ont lieu à Genève qui doivent mettre à la guerre civile qui ravage le pays depuis maintenant 5 ans. L’opposition syrienne a suspendu hier sa participation « formelle » aux délicates négociations de paix de Genève pour protester contre la « détérioration » de la situation en Syrie, où la trêve est menacée.

Selon le médiateur de l’ONU Staffan de Mistura, le HCN (Haut comité des négociations), représentant l’opposition, a annoncé qu’il resterait à Genève et continuerait à prendre part à des « discussions techniques », mais pas au Palais des Nations, siège de l’ONU dans la ville. Les discussions auront lieu à l’hôtel où réside la délégation de l’opposition. Le HCN est apparemment divisé entre ceux qui veulent quitter Genève — principalement les groupes armés — et ceux qui ne veulent pas rompre avec le délicat processus de paix engagé depuis janvier sous l’égide de l’ONU. Le coordinateur de l’opposition, Riad Hijab, a jugé lundi « inacceptable » de poursuivre les négociations, alors que le régime de Damas continue de « bombarder et d’affamer les civils » en menant une offensive militaire contre la région d’Alep, en dépit de la trêve. Il doit tenir une conférence de presse mardi midi.

Le régime syrien a lui accusé lundi l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar, parrains de l’opposition, de vouloir faire échouer les pourparlers de paix à Genève après la décision de celle-ci de suspendre sa participation aux négociations. « Les parrains saoudien, turc et qatari ne veulent pas arrêter le bain de sang en Syrie et ne veulent pas d’une solution politique en Syrie », a affirmé Bachar al-Jaafari, chef de la délégation du régime, dans une interview lundi soir à la télévision al-Mayadeen, basée à Beyrouth.

M. de Mistura s’est quant à lui félicité d’avoir pu obtenir l’accord de l’opposition et du régime de Damas sur la nécessité de mettre en place une « transition politique », même s’il y a un « grand fossé » sur son interprétation. Le HCN exige le départ préalable du président syrien Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 16 ans, mais le régime, bien que prêt à un gouvernement de coalition avec l’opposition, considère que le sort du président Assad n’est pas négociable.

Lors d’une nouvelle rencontre, lundi matin avec M. de Mistura, le chef de la délégation du régime, Bachar al-Jaafari, a évoqué de « nouvelles idées », sans plus de précisions. Dans sa résolution 2254, l’ONU prévoit la formation d’ici l’automne de cet organe de transition et la rédaction d’une nouvelle constitution, avant l’organisation d’élections présidentielles et législatives courant 2017.

Une trêve fragile

Évoquant la situation militaire et humanitaire en Syrie, M. De Mistura a estimé que la trêve imposée le 27 février « tient toujours dans beaucoup de régions ». « Mais l’intensification des combats est inquiétante (..) et l’accès humanitaire est également trop lent », a-t-il déploré.

Preuve que la situation devient alarmante, les présidents Poutine et Obama ont pris leur téléphone pour décider d’un renforcement du cessez-le-feu en Syrie, selon le Kremlin. « Les dirigeants ont discuté en détail de la situation en Syrie, confirmant notamment leur intention de faciliter le renforcement du cessez-le-feu, fruit d’une initiative russo-américaine, dans ce pays, ainsi que l’accès de l’aide humanitaire », précise le Kremlin dans un communiqué.

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