CSDHI – Quatre militants des droits civils ont été jugés et condamnés à la prison en Iran. Il faut dire qu’ils sont passés entre les mains du sinistre Salavati, le juge « potence ». La peine vient d’être confirmée en appel. Il s’agit d’Arach Sadeghi, Navid Kamran, Behnam Moussavand – trois hommes – et une femme Golrokh Iraï. IIls vont devoir se présenter à la prison d’Evine de Téhéran pour purger leur peine.
Golrokh est la femme d’Arach Sadeghi. Ils ont été arrêtés tous les deux six mois à peine après leur mariage. « On m’a condamnée à six ans de prison, explique-t-elle à des défenseurs des droits humains en Iran, pour des »choses écrites personnelles, adhésion à des cercles et des contacts avec des familles de victimes de la guerre et de prisonniers politiques ». Ils me condamnent pour des phrases écrites qui n’ont été publiées nulle part. Les interrogateurs me hurlaient dessus, m’insultaient, me torturaient psychologiquement et ne cessaient de me dire que mon mari allait en prendre pour 15 ans, peut-être même qu’il allait être exécuté. »
Elle poursuit : « Le juge Salavati à notre procès a expulsé l’avocat. L’avocat d’Arach n’a pu disposer que de 30 à 40 pages d’un dossier de milliers de pages que les interrogateurs avaient rédigé. »
Arach en a pris pour 15 ans et sa femme pour 6 ans. Les deux autres à 12 mois chacun. Arach ancien étudiant de la fac Alameh-Tabatabaï a déjà pasé sept mois en isolement dans la section des gardiens de la révolution de la prison d’Evine de Téhéran avant d’être libéré le 14 mars 2015 avec une caution de 600 millions de tomans. Un an auparavant il avait déjà disparu pendant 19 mois en isolement cellulaire et sous la torture psychologique.
Golrokh avait déjà été emprisonnée trois semaines dans la prison des gardiens de la révolution pour activités sur Facebook et libérée sous une lourde caution le 27 sepptembre 2014.
De g à d: Golrokh Iraï, Arach Sadeghi, Behnam Moussavand et Navid Kamran