Pour la Fête de la librairie indépendante, une rose et un livre en cadeaux

Ce samedi 23 avril, les libraires indépendants chouchoutent leurs clients.

Par Christine Ferniot

Publié le 23 avril 2016 à 07h30

Mis à jour le 08 décembre 2020 à 02h38

C'est ce samedi 23 avril qu'a lieu la Fête de la librairie indépendante – associée à la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur décidée part l'Unesco. En France, cette mobilisation autour du livre et des libraires a été impulsée il y a dix-huit ans par Marie-Rose Guarnieri, de la librairie Les Abbesses, à Paris. Aujourd’hui, ils sont plus de 480 libraires à s’y associer, dans tout l'Hexagone ainsi qu'en Belgique et dans la Suisse francophone, en offrant une rose, mais aussi un livre, à leurs clients/lecteurs.

« Toutes les occasions sont bonnes pour que les libraires fassent des cadeaux et qu’on puisse fêter l’esprit collectif. Jamais Internet ne tendra une rose », estime Jean-Marie Ozanne, de la librairie Folie d’Encre, à Montreuil. Même enthousiasme chez Joël Hafkin, responsable de La Boîte à Livres, à Tours : « Nous accompagnons cette opération depuis le début. Nous avons acheté 400 livres que nous distribuerons à nos “bons” clients, c'est-à-dire ceux avec qui nous avons un lien particulier, ceux qui s’intéressent à ce que nous faisons, viennent régulièrement aux rencontres que nous organisons tout au long de l'année. » L’ouvrage illustré choisi en guise de cadeau est Amour et psyché, un conte d’Apulée, édité par Diane de Selliers, avec une préface de Pascal Quignard, et tiré à 23 000 exemplaires. « Nous avons décidé de nous tourner vers les éditions Diane de Selliers afin d’élaborer un livre qui mette en valeur les savoir-faire éditoriaux d’un livre d’art », précise Marie Rose Guarnieri.

Chaque libraire organise à sa manière cette opération spéciale : rencontres avec des écrivains, émission de radio, conversations autour du droit d’auteur et des habitudes de lecture... Quoiqu'il en soit, au moment où la librairie indépendante lève la tête, il est indispensable de « faire la fête », disent en choeur tous ces professionnels, qui surveillent l'embellie avec prudence. « Je fais ce métier depuis trente-cinq ans, reprend Jean-Marie Ozanne, et nous aurions dû être assassinés par les grandes surfaces, Internet ou la disparition du papier, or nous sommes là et nous faisons mieux que résister. Les gens ont besoin de liens chauds. »

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