Les intermittents du spectacle occupent le Théâtre de l'Odéon

Après Toulouse, Bordeaux, Caen et Montpellier, c'est au tour d'un théâtre parisien d'être occupé par la Coordination des intermittents et précaires. Dans la ligne de mire : l'assurance chômage et la loi travail.

Par Yasmine Youssi

Publié le 24 avril 2016 à 22h51

Mis à jour le 08 décembre 2020 à 02h38

«De l'argent, il y en a, construisons de nouveaux droits ». « Pas de droit du travail sans droit au chômage ». Depuis 18h30 ce dimanche, ces deux banderoles flottent sur le balcon du Théâtre de l'Odéon à Paris, déployées par la Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France. Dans sa ligne de mire : le projet de loi travail de Myriam el Khomri et les négociations en cours autours de l'assurance chômage pour les intermittents.

La coordination, qui dit être composée de chômeurs, étudiants, précaires, salariés ou intermittents de la culture, a rencontré la direction du théâtre à 20 heures dimanche pour lui demander de rester sur les lieux jusqu'à mardi, mais aussi d'organiser dès demain soir, lundi, une assemblée générale, et de pouvoir bénéficier d'un bureau pour préparer ses actions.

« Inacceptable » a fait savoir la direction de l'Odéon qui en a référé au ministère de la Culture avant de rendre sa réponse. Seul un bureau pourrait éventuellement mis à la disposition des manifestants. Quant à la coordination, - qui a obtenu une salle où s'installer pendant la nuit pour échapper au froid – elle a refusé de quitter les lieux. Les négociations reprendront demain.

L'Odéon est le cinquième théâtre occupé par la Coordination des intermittents et précaires, après le Théâtre National de Toulouse, le Théâtre National de Bordeaux Aquitaine, le Centre Dramatique National de Caen et le Centre Dramatique National Humain trop humain de Montpellier, occupé depuis le 13 avril dernier.

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