Se faire vacciner pour se mettre à l'abri et protéger les autres

La Semaine de la vaccination ravive les polémiques en France et les certitudes de l'OMS sur l'intérêt de se faire immuniser contre certaines maladies

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Dans les pays riches, certains parents redoutent la vaccination de leurs enfants ; dans les pays pauvres, ils l'espèrent.
Dans les pays riches, certains parents redoutent la vaccination de leurs enfants ; dans les pays pauvres, ils l'espèrent. © Damian Dovarganes/AP/SIPA

Temps de lecture : 2 min

En France, entre 2008 et 2014, la rougeole a connu une flambée épidémique, causant 34 complications neurologiques et 10 décès. De plus, parmi les 569 infections invasives à méningocoque C déclarées à l'Institut national de veille sanitaire entre 2011 et 2015, 255 sont survenues chez des personnes non vaccinées âgées de 1 à 24 ans – population pour laquelle la vaccination est recommandée – et 25 décès, potentiellement évitables grâce à la vaccination, ont été constatés. Or tous ces cas et ces complications auraient pu être prévenus par une meilleure couverture vaccinale. C'est avec ces chiffres que l'InVS et l'INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) justifient cette nouvelle Semaine de la vaccination.

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La manifestation est évidemment soutenue par Marisol Touraine. « La vaccination est l'un des plus grands progrès médicaux. Si elle fait l'objet d'une large adhésion de la part des Français, des inquiétudes se sont aussi exprimées à son sujet. Nous avons le devoir d'y répondre. C'est l'objectif de la grande concertation citoyenne qui se tiendra dans les prochains mois. 2016 sera l'année de la rénovation de notre politique vaccinale », a d'ailleurs récemment déclaré la ministre des Affaires sociales et de la Santé. Dans le cadre du plan de rénovation de la politique vaccinale, l'INPES lance un site internet pédagogique à destination du grand public sur la vaccination, vaccination-info-service.fr, qui regroupe toutes les informations de référence sur le sujet.

Un débat mené par les « pro-vaccination » ?

« Stop à l'intox, place à un vrai débat pluraliste sur les produits de santé et le lobby pharmaceutique », s'exclame, pour sa part, Michèle Rivasi, députée européenne et vice-présidente du groupe Verts. Elle dénonce un débat piloté par une agence sous tutelle de l'État qui mène dans le même temps des campagnes de communication pro-vaccination et elle demande la transparence absolue quant à la présence de particules toxiques dans les vaccins mis sur le marché. Selon elle, la balance bénéfices/risques est occultée et les parents s'interrogent de plus en plus sur le fait de faire vacciner leurs enfants, « faute de pouvoir disposer d'une information impartiale et indépendante ».

Bien loin de ces querelles françaises, le Dr Margaret Chan, directrice générale de l'OMS, se bat pour protéger un maximum d'enfants, notamment dans les pays les plus pauvres. Le communiqué de l'agence onusienne est clair : la vaccination permet d'éviter 2 à 3 millions de décès par an, mais on pourrait sauver 1,5 million de vies supplémentaires avec une amélioration de la couverture vaccinale dans le monde. L'OMS estime aujourd'hui que 18,7 millions d'enfants, soit près d'un sur cinq dans le monde, ne bénéficient pas encore de certaines vaccinations systématiques pour des maladies évitables, comme la diphtérie, la coqueluche ou le tétanos. Si des « victoires remarquables » ont été constatées contre la poliomyélite, la rubéole et le tétanos maternel et néonatal, c'étaient des « victoires isolées ». Reste à les étendre pour mettre les enfants à l'abri et protéger les générations futures...

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Commentaires (5)

  • Basildetective

    Quand un ministre commence un "débat" en précisant que le sujet de fond "ça ne se discute" pas... On est en droit de se demander quelle sera la nature du débat !

    Ca porte un nom... Propagande...

    Certains posts manichéens que l'on peut lire précédemment, qui brandissant le drapeau du tout ou rien sont stupides, ou sont le fait de promoteurs du floue entretenu par les labos, pour discréditer les personnes qui veulent des réponses claires à leurs questions, provenant de sources indépendantes et impartiales non étatiques !

    Serte les labos ne cherchent pas à anéantir l'humanité, mais à contrario ils mènent une guerre à la maîtrise d'un marché au moindre coût et escomptent à tout prix le profit maximum... Inutile de le nier !

    Pour ceux qui ont la mémoire courte, le jackpot de la vaccination Bachelot restera le holdup du siècle des labos, et un grand moments de la stupidité des politiques face à ces derniers ou de leur complicité... Au choix !
    et... Qui à payé ?

    La théorie du complot fonctionne donc dans les deux sens mais n'est pas le sujet !

    Le vrai sujet de la vaccination n'est pas globalement son efficacité évidement reconnue comme progrès universel hélas mal partagé (la faute à qui ?)... Mais la façon dont les labos ont détourné le choix vaccinal et ne mettant sur le marché que certains produits multi-vaccins contre plusieurs maladies associées.

    Donc, le choix de se faire vacciner pour chaque maladie selon ses propres souhaits n'existe pas dans la réalité !
    Et par ailleurs la volonté des citoyens de disposer d'une info impartiale sur la composition des vaccins avec les risques liés à ces composants est niée par la doxa médicale.

    Enfin la demande d'une législation contraignante pour les labos interdisant les particules toxiques et les adjuvants est éludée par les politiques tous plus ou moins en lien avec cette industrie très généreuse pour ses sponsors !

  • CANNAREGIO

    De nombreux parents attendent avec beaucoup d'impatience l'ancien vaccin DTP sans ALUMINIUM merci au Professeur Joyeux pour son combat dans cette affaire madame Touraine pratique la politique de Hollande un pas en avant trois en arrière (la vaccination ça ne se discute pas) merci madame nous le savons

  • Abrraccourcix

    Certains, et pas des moindres, attaquent la médecine scientifique au profit de l'empirique. Ils font des accrocs au code de déontologie, auquel le Conseil de l'Ordre se semble pas oser s'attaquer. Il faut être vigilant, une rumeur peut enfler au point de peser sur nos politiques, parmi lesquels les médecins se raréfient.