Photo credit : Bangladesh Surf girls and boys Facebook page

Les enfants de la glisse, Bangladesh.

Stan Muraczewski

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Le sport au service de l’égalité des sexes et des milieux défavorisés.

A l’époque.

Dans les années 90, un jeune bangladeshi curieux, rachète la planche de surf d’un touriste australien venu s’essayer sur les plages du Sud du pays. Jafar Alam, le premier surfeur autodidacte du Bangladesh ouvre son club quelques années plus tard.

A cette époque où, certains Bangladeshis avaient peur de l’eau.

Aujourd’hui.

Depuis la création du club de surf, les pratiquants se sont multipliés. Des surfeurs de tout âge et de tout genre. Filles et garçons, sur les mêmes planches, sur les mêmes vagues. La puissance du sport pour détruire les préjugées. BOUM!

Aujourd’hui où, les femmes musulmanes au Bangladesh cherchent à avoir plus de libertés.

Les Kids et Rashed.

L’histoire.

J’ai rencontré Venessa et Rashed. Ils vivent ensemble à Cox’s Bazaar, ville de la côte Bangladaise. Lui est responsable des maîtres nageurs, elle, professeure d’anglais.

Sur la plage, il y a ces gamins qui vendent de l’eau et des snacks aux touristes. Des gamins qui bossent pour supporter financièrement leur famille. Des gamins qui ne connaissent pas l’école. Pas le temps, pas l’argent.

Tous les jours, au lever et couché de soleil, ces mêmes gamins vont surfer avec le matériel prêté par le club. Une fois par semaine, Rashed les forment au sauvetage et aux gestes de premiers secours.

D’ailleurs, un des gosses a sauvé un touriste de la noyade l’année dernière.

L’après-midi, Venessa prend le relais et donne des cours d’anglais “sauvages” sur un terrain de tennis abandonné. Rashed lui, apporte quelques planches de skate pour occuper les petits génies qui finissent les exercices en avance. Ceux qui cartonnent aux tests, ont le droit à un repas offert ou une glace.

La morale de cette histoire.

Ce groupe de jeune attire une attention folle. Quelques organisations gravitent autour d’eux. Des aides financières extérieures permettent de fournir des rations de nourriture aux familles pour diminuer la pression financière sur ces enfants. Des entreprises leur fournissent des surfboards, des skateboards, des lunettes de soleil… c’est génial et c’est bon esprit, mais ça s’arrête là.

En fin de compte, malgré toute cette bonne volonté, rien ne les prépare au future. Ils ne deviendront pas tous surfeurs ou skateurs professionnels et ils n’auront pas tous la chance de devenir maîtres nageurs.

Sans diplômes, il y a de grandes chances que ces gamins finissent par faire des boulots misérables et même que les filles finiront probablement par être mariées de force avant leur majorité.

Vous pouvez suivre les aventures de ces incroyables gamins sur leur page Facebook. https://www.facebook.com/Bangladeshsurfgirlsandboys

Vous pouvez aussi donner un peu de votre poche pour les rations de nourriture. https://www.gofundme.com/thesurfgirls

GALERIE PHOTOS

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Stan Muraczewski

Entrepreneur, écolo, sportif / Ecouter. Apprendre. Améliorer. Changer / www.zerowasteshoes.com