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Les trois mineurs qui avaient agressé un jeune handicapé mental dimanche, près de Grenoble, ont été mis en examen.

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Les trois mineurs qui avaient agressé un jeune handicapé mental dimanche, près de Grenoble, ont été mis en examen ce mercredi et l'auteur principal a été placé dans un foyer, selon le parquet.

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Les deux jeunes de 14 et 15 ans ont été mis en examen pour "violences sur personne vulnérable en réunion" et pour "enregistrement et diffusion d'images de violence". Celui de 16 ans a été mis en examen pour complicité.

Dans la vidéo postée sur Facebook, deux jeunes tiennent leur victime par les bras, la bouscule, puis la pousse dans un ruisseau, lui immergeant les pieds et les mollets. L'handicapé de 18 ans, qui n'est placé ni sous tutelle ni sous curatelle, n'a pas été blessé. Scolarisé en institut médico-éducatif àTullins (Isère), il a déposé plainte à la gendarmerie de Tullins (Isère) lundi après-midi.

Les trois jeunes ont été placés sous contrôle judiciaire, a précisé le parquet. Le mineur de 14 ans placé en foyer est celui qui a porté l'essentiel des coups. Les deux autres ont interdiction de se rencontrer, de sortir de chez eux entre 20H00 et 7H00 et de rencontrer leur victime. Ils ont également une obligation de scolarité, selon la même source.

Un "travail de réflexion" doit être engagé

Ils encourent 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende, une peine diminuée par deux dans leur cas en raison de l'excuse de minorité.

La ministre chargée des Personnes handicapées Marie-Arlette Carlotti a rendu visite mercredi après-midi au personnel de l'institut médico-éducatif où est scolarisée la victime. "C'est inacceptable qu'on se prévale de faits comme celui-la, qu'on en fasse des moments de gloire parce qu'on brutalise un collègue en situation de handicap", a déclaré la ministre à la presse.

"J'espère que leur mise en examen va permettre qu'on engage un travail de réflexion pour leur faire comprendre la gravité des actes qu'ils ont commis", a déclaré Me Arnaud Lévy-Soussan, avocat du mineur de 15 ans. Il a indiqué que la famille de son client était "soulagée" que la justice privilégie "l'aspect éducatif à l'aspect répressif".

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