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Quatre journalistes iraniens arrêtés en 2015 condamnés

Davoud Assadi, Ehsan Mazandarani, Ehsan Safarzayi et Afarine Chitsaz.
Davoud Assadi, Ehsan Mazandarani, Ehsan Safarzayi et Afarine Chitsaz. © IranHumanRights.org
La Rédaction, avec AFP , Mis à jour le

Quatre des journalistes victimes de la vague d'arrestation du 2 novembre 2015 en Iran ont été condamnées à 5 à 10 ans de prison.

Quatre journalistes iraniens arrêtés en novembre 2015 , ont été condamnés à des peines de 5 à 10 ans de prison pour "collusion" avec des gouvernements étrangers et atteinte à "la sécurité nationale", ont annoncé mardi leurs avocats. Ces journalistes, dont certains travaillaient pour des médias réformateurs, faisaient partie d'un groupe de personnes arrêtées par les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite d'Iran, qui les accusaient d'être "membres d'un réseau d'infiltration lié à des gouvernements occidentaux hostiles" à la République islamique.

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Quatre d'entre eux, Davoud Assadi, Ehsan Mazandarani, Ehsan Safarzayi et Afarine Chitsaz, une femme, ont été informés mardi de leurs peines respectives de 10, 7 et 5 ans de prison pour les deux derniers, selon leurs avocats cités par l'agence de presse de la télévision d'Etat Irib. Ils ont annoncé qu'ils feraient appel. Gholam Hossein Mohseni-Ejeie, le porte-parole de l'autorité judiciaire iranienne, avait indiqué dimanche que ces journalistes avaient été condamnés, sans préciser leurs peines. Ehsan Mazandarani dirigeait le quotidien réformateur Farhikhteghan, qui appartient à l'université libre islamique, une grande institution privée. Il avait déjà été arrêté en 2009 lors du mouvement de contestation contre la réélection de l'ex-président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad "pour action contre la sécurité nationale et contact avec des étrangers".

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Condamnations en série

Le sort réservé à Issa Saharkhiz, un cinquième journaliste également arrêté en novembre, n'a pas été précisé. M. Saharkhiz avait été condamné en septembre 2010 à trois ans de prison puis libéré à l'issue de sa peine fin 2013. Il avait alors été accusé de propagande contre le régime islamique et insulte au guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. Il a été directeur des médias au ministère de la Culture et de la guidance islamique durant la présidence du réformateur Mohammad Khatami (1997-2005). Avant sa dernière arrestation en novembre, il était intervenu régulièrement sur les chaînes en persan des radios BBC et Voix de l'Amérique (VOA) pour critiquer les dirigeants du pays, en particulier le Guide suprême.

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Ces condamnations surviennent trois mois après un échange de prisonniers américains et iraniens incluant le correspondant du Washington Post en Iran, Jason Rezaian , un journaliste irano-américain qui avait ainsi pu retrouver la liberté après 18 mois d'emprisonnement à Téhéran. Il avait été condamné pour "espionnage" et "collaboration avec des gouvernements hostiles" à une peine de prison dont la durée n'a jamais été communiquée.

Lundi, la Franco-Iranienne Nazak Afshar , ex- employée du service culturel de l'ambassade de France à Téhéran, a été arrêtée et condamnée pour les manifestations de... 2009, alors qu’elle était retournée en Iran pour rendre visite à sa mère malade. Le «Guardian» estimait alors que cette actualité intervenait dans le cadre d'une campagne de répression contre ce que certains radicaux iraniens dépeignent comme une infiltration de l’Occident, suite au réchauffement de ses relations diplomatiques avec l’Iran après l’accord historique sur le nucléaire conclu en juillet dernier.

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