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Flyboard, 1000 chevaux sous les semelles

Franky Zapata en essai sur son Flyboard
Franky Zapata en essai sur son Flyboard © DR
Camille Hazard , Mis à jour le

L’ex-champion du monde de jet-ski Franky Zapata a mis au point le Flyboard, une sorte de jetpack capable de franchir 160 km/h. A terme, il pourrait équiper l'armée.

A entendre son nom, on pourrait le considérer comme un énième gadget high tech. Pourtant, le Flyboard est bien une mini révolution. Bébé du Français et double champion du monde de jet-ski Franky Zapata, l’engin s’inspire du jetpack sauf qu’il se conduit comme un hoverboard . Il est doté d’une planche sous laquelle se trouvent six moteurs de 250 chevaux chacun : quatre pour le soulever et le propulser, ainsi que deux sur les côtés utilisés pour assurer la rotation.

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Bien qu’il suffise de se pencher dans la direction que l’on souhaite pour se diriger et de presser le bouton d’une télécommande pour mettre les gaz, les quatre moteurs ajustent au mieux la direction de la poussée de l’engin en fonction des mouvements du pilote. «Ce fut là la plus grosse difficulté du développement. Créer un algorithme qui parvienne à faire que s’entendent mes jambes et les moteurs. Nous avons passé quatre mois à le développer, afin d’atteindre le résultat que nous connaissons aujourd’hui», explique Franky Zapata à Clubic .

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Une grosse consommation de carburant

Jusque-là, l’appareil fait rêver. Cependant, il y a un hic : la surconsommation de carburant. «Pour pouvoir voler environ 4 minutes, comme dans la vidéo de présentation, j’emporte avec moi 14 kilos de carburant. Pour un vol plus long, de l’ordre de 8 minutes, il faut 23 ou 24 kilos», poursuit le pilote et concepteur. Ce liquide inflammable, il l’emporte avec lui dans un sac à dos, qui est relié à la planche par une durite. Pour assurer sa sécurité, il assure que sa combinaison et la durite sont ignifugés. «Lorsque vous roulez à moto sur la route, vous avez un réservoir d’essence juste sous le ventre. Un carburant dont le point d’éclair (ou point d’inflammabilité, ndlr) est bien plus bas que celui du carburant que j’utilise, le Jet A1», justifie-t-il.

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En outre, il assure que si l’un des moteurs tombait en panne en plein vol, les trois autres moteurs fonctionnels seraient capables de stabiliser l’engin. «Nous avons l’un des rares appareils volants à avoir un plan B en cas de défaillance, au même titre que les avions qui n’ont pas besoin de moteurs pour atterrir», fait-il valoir. Il existe également une solution de secours au cas où la connexion Wi-Fi de la télécommande venait à être rompue. «Nous utilisons trois canaux Wi-Fi différents et avons disposé trois puces dédiées dans la manette. Elles communiquent entre elles, et si l’une connaît un souci, les autres le savent et s’adaptent», poursuit-il.

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Une commercialisation à venir ?

Reste à savoir si le Flyboard sera commercialisable un jour. Selon Franky Zapata, très peu de personnes au monde seraient capables de piloter un tel engin, du fait de son instabilité. En outre, ses 1000 chevaux offrent la capacité de franchir les 160 km/h bien que le pilote expérimenté n’ait atteint que les 80 km/h durant les essais. Une chute à cette vitesse serait surement fatale. Ainsi, ce dernier est catégorique : «Nous ne souhaitons pas mettre cet appareil entre toutes les mains. Car quoi qu’il arrive, il restera complexe à piloter».

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Il compte alors proposer des spectacles à travers le monde. Des Chinois l’auraient déjà contacté pour une éventuelle représentation. Le Flyboard joue également un rôle de vitrine pour son entreprise, Zapata Racing. Il aimerait mettre à profit ses compétences techniques au service d’autres entreprises. Enfin, il n’exclut pas l’idée de proposer une V2 de l’engin, dont le maniement serait plus aisé. «Nos clients potentiels seraient avant tout l’armée et la sécurité civile», avance-t-il. 

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