“Assassinat du jeune Omar Batawil à Aden à cause de ses critiques de l’extrémisme religieux”, titre le site yéménite Shabwaahpress, qui indique que “son cadavre a été retrouvé dans la rue”, lundi 25 avril. Il a été tué de deux balles dans la tête.

“Ses critiques de la religion sur Facebook lui avaient déjà valu des menaces de mort”, explique un autre site yéménite, Oyoun Al-Khaleej.

“Depuis, il est devenu une figure emblématique pour une jeunesse de plus en plus nombreuse qui en a marre des hommes de religion, non seulement au Yémen, mais aussi en Egypte, en Irak, au Maroc, au Liban et ailleurs. La photo de son cadavre, jeté dans la rue, le sang ruisselant de sa tête, a été largement reprise sur les réseaux sociaux”, et notamment sous le mot-dièse à son nom sur Twitter, rapporte le journal libanais Al-Akhbar.

Dans un de ses derniers messages sur son compte Facebook, Omar Batawil avait écrit :

 
Nous écrirons jusqu’à détruire ces histoires à dormir debout dans vos têtes, qui rendent nos vies invivables et détruisent nos pays. […] Nous écrirons jusqu’à ce que nous puissions tous vivre en paix, dans l’amour et en liberté.”

Element inconnu

Egalement partisan d’un Yémen du Sud indépendant, il dénonçait surtout l’emprise des fondamentalistes, et notamment de l’organisation Etat islamique, sur la ville d’Aden depuis la guerre qui oppose les rebelles houthistes à la coalition arabe menée par l’Arabie Saoudite.