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En images : ce qu’il reste du site afghan de Bamiyan

portfolio Le plasticien Pascal Convert s’est rendu, en compagnie de responsables de la société Iconem, sur les lieux où se nichaient les bouddhas détruits par les talibans en 2001.

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Publié le 26 avril 2016 à 18h15, modifié le 30 avril 2016 à 22h11
  • Des centaines de mines avaient été placées contre les statues pour les faire exploser. Elles sont  tombées mais il en reste les fantômes. Ce qui fait dire à Pascal Convert : « Si les talibans ont cru détruire ces statues géantes, il en reste l'ombre portée. Il en reste la trace, une empreinte massive. Leur absence même rend ces traces plus présentes. »

    Un drone devant le petit bouddha

    Des centaines de mines avaient été placées contre les statues pour les faire exploser. Elles sont tombées mais il en reste les fantômes. Ce qui fait dire à Pascal Convert : « Si les talibans ont cru détruire ces statues géantes, il en reste l'ombre portée. Il en reste la trace, une empreinte massive. Leur absence même rend ces traces plus présentes. » ICONEM/PASCAL CONVERT

  • Aux  destructions de mars 2001, s’ajoutent les effets de l’érosion des falaises de grès. Ce qui fait du site de Bamiyan le symbole même de la destruction du patrimoine de l’humanité, évidemment non protégé et menacé en permanence de nouvelles incursions destructrices des talibans.

    Vue de la niche du petit bouddha depuis un drone

    Aux destructions de mars 2001, s’ajoutent les effets de l’érosion des falaises de grès. Ce qui fait du site de Bamiyan le symbole même de la destruction du patrimoine de l’humanité, évidemment non protégé et menacé en permanence de nouvelles incursions destructrices des talibans. ICONEM/PASCAL CONVERT

  • Si les deux bouddhas géants sont bien connus, on s’est moins inquiété des centaines de grottes creusées dans la falaise et dans lesquelles moines et ermites ont vécu. Il y en a près de 750, dont certaines étaient ornées de peintures.

    Détail des ouvertures des grottes sanctuaires

    Si les deux bouddhas géants sont bien connus, on s’est moins inquiété des centaines de grottes creusées dans la falaise et dans lesquelles moines et ermites ont vécu. Il y en a près de 750, dont certaines étaient ornées de peintures. ICONEM/PASCAL CONVERT

  • Site archéologique complexe et d’une immense richesse, Bamiyan ne se réduit pas à ses deux bouddhas géants taillés dans le grès. C’était aussi une ville, construite au pied de la falaise, avec ses bâtiments, ses stupas, ses mausolées. Avant les talibans, le temps et le climat ont largement détruit ces architectures, mais quelques-unes ont, miraculeusement, survécu.

    Mausolées devant le bouddha assis

    Site archéologique complexe et d’une immense richesse, Bamiyan ne se réduit pas à ses deux bouddhas géants taillés dans le grès. C’était aussi une ville, construite au pied de la falaise, avec ses bâtiments, ses stupas, ses mausolées. Avant les talibans, le temps et le climat ont largement détruit ces architectures, mais quelques-unes ont, miraculeusement, survécu. ICONEM/PASCAL CONVERT

  • Pour Pascal Convert : « La falaise de Bamiyan est un lieu qui nous permet de mesurer comment la paix, la douceur, le syncrétisme religieux peuvent être détruits par l’intolérance, le fanatisme. Reste alors une douleur, une blessure et les grottes ouvrent à vif devant nous. »

    Vue d’avion du petit bouddha

    Pour Pascal Convert : « La falaise de Bamiyan est un lieu qui nous permet de mesurer comment la paix, la douceur, le syncrétisme religieux peuvent être détruits par l’intolérance, le fanatisme. Reste alors une douleur, une blessure et les grottes ouvrent à vif devant nous. » ICONEM/PASCAL CONVERT

  • Les talibans ont mis le feu dans les grottes ornées, la cendre et les traces de fumée recouvrant peintures et bas-reliefs sculptés. Leur acharnement est allé jusqu’à écraser de l’empreinte de leurs chaussures les voûtes déjà maculées de noir de fumée, une pratique utilisée pour avilir un ennemi.

    Vue d’une grotte sanctuaire détruite par les talibans

    Les talibans ont mis le feu dans les grottes ornées, la cendre et les traces de fumée recouvrant peintures et bas-reliefs sculptés. Leur acharnement est allé jusqu’à écraser de l’empreinte de leurs chaussures les voûtes déjà maculées de noir de fumée, une pratique utilisée pour avilir un ennemi. ICONEM/PASCAL CONVERT

  • « Les talibans, exaspérés par la résistance des images peintes dans ces grottes sanctuaires, n’ont pas trouvé d'autre moyen que d’incendier les cellules des moines », explique Pascal Convert. Jusqu’à sa mission, n’étaient disponibles  que très peu d’images de ces ravages, moins spectaculaires que ceux des bouddhas, mais tout aussi désastreux du point de vue archéologique et artistique.

    Traces de semelles sur la voûte d'une grotte sanctuaire

    « Les talibans, exaspérés par la résistance des images peintes dans ces grottes sanctuaires, n’ont pas trouvé d'autre moyen que d’incendier les cellules des moines », explique Pascal Convert. Jusqu’à sa mission, n’étaient disponibles que très peu d’images de ces ravages, moins spectaculaires que ceux des bouddhas, mais tout aussi désastreux du point de vue archéologique et artistique. ICONEM/PASCAL CONVERT

  • De Bamiyan, la vue porte sur les chaînes de l’Himalaya, aux confins de l’Afghanistan et du Pakistan, couvertes de neige en mars. Les moines qui s’étaient établis là pouvaient jouir d’un paysage sans doute propice à la contemplation. Ce panorama exceptionnel, c’est aujourd'hui ce qui reste intact. Mais ces montagnes sont aussi celles qui servent de refuges aux talibans.

    Vue depuis l’intérieur d’une des grottes sanctuaires

    De Bamiyan, la vue porte sur les chaînes de l’Himalaya, aux confins de l’Afghanistan et du Pakistan, couvertes de neige en mars. Les moines qui s’étaient établis là pouvaient jouir d’un paysage sans doute propice à la contemplation. Ce panorama exceptionnel, c’est aujourd'hui ce qui reste intact. Mais ces montagnes sont aussi celles qui servent de refuges aux talibans. ICONEM/PASCAL CONVERT

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Le plasticien français Pascal Convert a séjourné une semaine à Bamiyan, en Afghanistan, au mois de mars, à l’invitation de l’ambassade de France et en compagnie des responsables de la société Iconem, start-up française spécialiste des technologies numériques documentant le patrimoine en danger. En employant avion, drone et appareils à très haute résolution, il a rapporté des milliers d’images des niches où se dressaient les bouddhas détruits par les talibans en mars 2001, mais aussi des grottes sanctuaires qui ont été également saccagées alors. Cette bibliothèque d’images constituera la mémoire de la falaise et celle des destructions iconoclastes qui y furent commises.

Lire l’entretien avec Pascal Convert (en édition abonnés) : « Des centaines de mines n’ont pu totalement effacer les bouddhas »

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