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Irak

[Reportage] Irak: un an après sa libération, Tikrit peine à se reconstruire

Joe Biden était en visite en Irak, ce jeudi 28 avril. Le vice-président américain était venu soutenir le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi et faire le point sur la lutte contre l'organisation Etat islamique (EI). Au coeur des discussions avec les responsables irakiens, il y avait aussi la reconstruction des zones libérées, qui nécessite 400 millions de dollars, selon une estimation. Exemple à Tikrit, une ville reprise il y a un an par les forces gouvernementales.

Des combattants du groupe Badr dans les ruines d'un pont à Tikrit. Cette brigade est l’une des plus importantes milices de la mobilisation populaire. Elle compte 10 000 hommes. Elle a été créée par l’Iran pour lutter contre Saddam Hussein.
Des combattants du groupe Badr dans les ruines d'un pont à Tikrit. Cette brigade est l’une des plus importantes milices de la mobilisation populaire. Elle compte 10 000 hommes. Elle a été créée par l’Iran pour lutter contre Saddam Hussein. RFI/Angélique Férat
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Avec notre envoyée spéciale à Tikrit,  Angélique Férat

En un an, la ville du nord de l'Irak a repris vie. Fini les routes avec des trous d'obus, les amoncellements de gravats ou de verre. Les magasins ont rouvert, les services comme l'eau et l'électricité ont été rétablis et presque toute la population est rentrée.

Reste tout de même des bâtiments éventrés par des bombes ici et là. Ceux qui ont collaboré avec le groupe EI ont soit été arrêtés ou sont en fuite. Mais la sécurité se dégrade, ces dernières semaines de nombreux enlèvements ont eu lieu.

« Ces enlèvements sont crapuleux, dénonce le sheikh Mouzaem au micro de RFI. Ce qui se passe, c'est que des groupes kidnappent des gens riches, ou des membres de la famille de gens riches et demandent ensuite de l'argent aux proches. Ils demandent 10 000, 15 000 dollars, ça dépend. Les gens n'ont plus d'argent, il n y a plus d'argent dans cette ville. »

D'autres accusent la mobilisation populaire, l'armée de volontaires chiites, ou les tribus de régler leurs comptes ainsi.

Selon les Etats-Unis l'Irak fait des progrès dans sa lutte contre les jihadistes, mais le pays est en pleine crise politique. Depuis plus de trois semaines, le Parlement ne parvient pas à désigner un nouveau gouvernement. Pourtant les manifestations se multiplient pour demander des réformes et la mise en place d'un gouvernement de technocrates.

→ A (RE)LIRE : [Reportage] Irak: Moqtada al-Sadr mobilise ses partisans contre le gouvernement

Selon les manifestants, la répartition des postes de ministres selon une formule communautaire chiites-sunnites-kurdes ne fonctionne pas et favorise la corruption. Mais deux partis chiites au pouvoir font tout pour bloquer cette réforme. On a vu cette semaine des parlementaires jeter des bouteilles d’eau et jouer le coup de poing lors d’une session très tendue. Le vice-président américain a appelé les Irakiens à résoudre cette crise politique qui pourrait ralentir les succès contre le groupe EI.

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