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Quand Gainsbourg passait aux aveux au 36, quai des Orfèvres

Serge Gainsbourg est devenu l'un des visiteurs réguliers du 36, quai des Orfèvres, à partir de 1989, année à partir de laquelle il a noué des liens amicaux avec le commmissaire Michel Bouchet. Rue des Archives/Louis Monier/Rue des Archives

Un article du site d'information Les Jours montre les liens étroits qu'entretenait le chanteur avec les policiers parisiens et revient notamment sur ses inquiétudes à propos de sa compagne Bambou et son fils Lulu.

Il est des amitiés pour le moins inattendues. Celle entre Serge Gainsbourg et Michel Bouchet, commissaire à la brigade des stups au 36, quai des Orfèvres, en fait partie. La journaliste Patricia Tourancheau la relate dans son dernier article «Gainsbourg à la brigade des stups», publié sur le site d'information Les Jours .

Elle raconte comment, «par une après-midi glaciale de la fin 89», «“Gainsbarre” se présente à l'entrée du bâtiment historique de la PJ de Paris avec sa mine des mauvais jours et demande à voir le patron de la brigade des stups.» Le commissaire Michel Bouchet l'accueille alors dans son bureau, au 3e étage du bâtiment qui jouxte le Palais de justice et longe la Seine.

Inquiet pour son fils Lulu

Une visite dont le commissaire se serait a priori passé. «Je le reçois à reculons. Car pour moi, Gainsbourg n'est pas un bon exemple pour la jeunesse», se rappelle-t-il pour Les Jours. La dégaine du chanteur le laisse d'ailleurs pantois: «mal rasé, barbe de trois jours, pieds nus dans ses Repetto blanches, jean et blazer bleu sur chemise blanche impeccable, parfumé, un faux crade en fait.»

Gainsbourg n'est pas venu là par provocation. S'il a choisi de le rencontrer, lui, c'est pour lui confier l'un de ses plus grands tracas du moment: «Mon ex-femme Bambou, qui est toxico, a la garde du petit Lulu. Mais quand elle est défoncée, c'est son dealer qui accompagne mon fils à l'école.»

Gainsbourg, de tous les pots du 36

Des paroles que le chanteur ne prononcent pas en l'air. Il souhaite que le commissaire s'occupe de cette affaire sérieusement. Ce que Michel Bouchet ne tardera pas à faire, sentant Gainbourg «inquiet des répercussions» que les fréquentations de son ex-compagne pourraient avoir sur son jeune garçon Lucien, surnommé Lulu, alors âgé d'à peine 4 ans. Le commissaire met alors en place des surveillances à la sortie de l'école de Lulu ainsi que des filatures et termine par faire tomber ce dealer d'héroïne.

Une histoire qui marque le début des relations amicales de Serge Gainsbourg avec Michel Bouquet. Le premier devient l'ange gardien du petit Lulu et le confident du chanteur, le second vient griller ses Gitanes et descendre du pastis dans le bureau du haut gradé, en profitant pour s'épancher sur ses amours. Les deux compères ne se lâchent plus ou presque. Gainsbourg est de tous les pots du 36. Dix ans après sa chanson La Brigade des stups, le chanteur voue une amitié sans faille aux policiers de tout poil.

Quand Gainsbourg passait aux aveux au 36, quai des Orfèvres

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6 commentaires
  • pantou

    le

    les musiciens de gainsbourg sur ce morceau live etaient pas vrai en forme - particulieremnt celui qui fait les cocottes à la guitare

  • Edmond de MACARON

    le

    Bouquet ou Boucher, ou peut-être Bouchet, à moins que cela ne soit Bouquer ?

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