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FranceSarkozy accuse Macron de cynisme

Image d'illustration.

Nicolas Sarkozy accuse Emmanuel Macron de «cynisme» quand le ministre de l'Economie «critique la politique qu'il est en charge d'appliquer» et rejette l'idée d'une «coalition molle» droite-gauche qui ferait, selon lui, monter les extrêmes comme en Autriche, dans un entretien au JDD publié samedi.

«Emmanuel Macron a été le plus proche collaborateur de François Hollande - son secrétaire général adjoint - au cours des deux premières années de son mandat, c'est-à-dire au moment où a été enclenchée et votée la pire stratégie d'augmentation des impôts que la France ait jamais connue. Emmanuel Macron était dans le bureau à côté de celui du président de la République. Et il veut expliquer aux Français qu'il n'y était pour rien ?», s'indigne le président des Républicains.

«Cela fait deux ans qu'il est ministre de l'Économie et qu'il ne cesse pourtant de dénoncer la politique qu'il est en charge d'appliquer. Je pense que c'est du cynisme et le cynisme ne m'a jamais intéressé», affirme-t-il. «J'ajoute que le même, membre de premier plan de ce gouvernement, vient de nous expliquer qu'il n'est pas de gauche. Il est de quoi alors ? Quelle est la couleur du cynisme ?», conclut-il.

Pas de pacte

Nicolas Sarkozy s'oppose aussi indirectement à la volonté d'Emmanuel Macron de rassembler droite et gauche en réagissant à la situation en Autriche où l'extrême droite est arrivée largement en tête du premier tour de la présidentielle.

«Voilà le résultat de la pensée unique et du gouvernement de grande coalition. Quand il n'y a plus de gauche, quand il n'y a plus de droite, il reste les extrêmes», constate celui qui avait toutefois pratiqué l'ouverture à des personnalités de gauche juste après son élection à la présidence de la République en 2007.

«Quand il n'y a plus de confrontation, quand il n'y a plus qu'une pensée unique, au fond quand il n'y a plus qu'à choisir entre une coalition molle et les extrêmes, on a une extrême droite à 35 % et des partis de gouvernement à 11 %», juge-t-il.

«Ce qui s'est passé en Autriche peut se passer en France si la gauche et la droite ne se réveillent pas et si nous n'avons pas le courage de dire que l'alternance doit être franche. Si l'alternance est molle, si c'est la pensée unique, si c'est "un peu de gauche et un peu de droite", si c'est un discours tellement convenu qu'il passe au-dessus de la tête des gens parce qu'il ne correspond pas à la vie réelle, c'est le résultat que nous aurons», prévient-il.

AFP