Elisabeth Roudinesco: "Il y a un désir inconscient de fascisme dans ce pays"

Par Aude Lancelin

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Marianne vue par Iris Hatzfeld pour L'OBS.

Marianne vue par Iris Hatzfeld pour L'OBS.  ©IRIS HATZFELD POUR L'OBS

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L’historienne et psychanalyste s’exprime sur la situation politique française et sur la vie intellectuelle de notre pays, passée en trente ans des maîtres-penseurs aux essayistes ultradroitiers.

L'OBS. Les «néoréactionnaires» colonisent actuellement le débat français. Comment expliquez-vous la si longue éclipse publique de la pensée de gauche dans notre pays, au profit de ces essayistes souvent très droitiers ?

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Elisabeth Roudinesco. Je crois que l’échec du communisme réel a joué un rôle décisif dans cette affaire. Dans le débat d’idées, on a entamé alors une grande révision de l’histoire de la Révolution française. François Furet nous avait expliqué que 1917 était déjà dans 1793, et que 1793 était déjà dans 1789. Mais avec les «nouveaux philosophes», on a commencé à nous dire que le goulag était déjà dans Marx. Certes, ils étaient beaux, brillants, par…

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