Microsoft, Facebook, Google et Apple sommés de ne pas soutenir Trump

Microsoft, Facebook, Google et Apple sommés de ne pas soutenir Trump

Le désormais inévitable candidat républicain à l’élection présidentielle est visé par une campagne de 24 associations de défense des libertés, qui demande aux grandes entreprises de retirer tout soutien à Donald Trump.

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Il peut manger des tacos et assurer les latinos de son affection, Donald Trump n’en fait pas pour autant oublier ses innombrables propos racistes. Il suscite d’autant plus de méfiance chez les défenseurs des droits civils qu’après le retrait de son dernier adversaire mercredi, Trump est le candidat des républicains pour l’élection présidentielle américaine.

Ce qui provoque la colère d’associations qui demandent aux géants de la tech de ne pas soutenir la convention républicaine qui le désignera officiellement cet été, en la parrainant ou en la retransmettant. 24 associations de défenses des libertés se sont associées dans une campagne anti-Trump – relayée par le hashtag #DumpTrump (« Jetez Trump ») sur Twitter.

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Elles ont adressé des lettres ouvertes à Google, Microsoft et Apple (ce dernier n’a pas encore répondu).

Google a confirmé la semaine dernière au site Politico qu’il sera le partenaire officiel de la diffusion en direct de la convention républicaine, mais n’a pas indiqué s’il donnera ou non des fonds à la convention.

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Microsoft a, de même, dit qu’il fournira de la technologie et des services à la convention du GOP (Grand Old Party, surnom du parti républicain).

Campagnes anti-Trump

Credo Mobile, une entreprise de télécoms militante (elle soutient des causes politiques et environnementales), a lancé sa propre interpellation, en demandant à Google et Microsoft de ne pas diffuser la convention républicaine ni lui faire de dons.

Dans le tweet ci-dessous, elle relie des recherches («  bouc émissaire  », «  hystérie anti-musulmans  » etc.) et des extraits de discours de Trump, en interrogeant  : «  Google, le partenaire officiel de diffusion en direct de la haine de Donald Trump  ? !  »

Color of Change, également parmi les 24 signataires anti-Trump, a aussi lancé sa propre campagne. Elle demande aux dirigeants de Coca-Cola, Google, Xerox, AT'amp;T, Adobe, Cisco et Microsoft de ne pas parrainer la convention républicaine qui intronisera Donald Trump  :

« Comme entreprise qui se prévaut d’être une championne de la diversité, nous pensons que c’est un grand signe de responsabilité et de morale pour votre société de vous assurer que ses dollars et sa marque ne sont pas utilisés à soutenir la diffusion de cette rhétorique violente et raciste. »

Microsoft se retire

Microsoft, qui finançait d’habitude les conventions républicaines, a ensuite annoncé que ce ne sera pas le cas cette année. En 2012, la compagnie de Redmond avait versé 1,5 million de dollars à la convention du GOP, indique Color of Change.

Facebook de son côté fournira «  un soutien financier et sous d’autres formes  » aux conventions républicaine et démocrate cet été. L’entreprise ne précise pas la contribution financière qu’elle versera. Elle a précisé à Politico qu’elle aidera notamment les participants à la convention à utiliser ses services comme la vidéo en direct Facebook Live.

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«  Ce soutien permettra à Facebook de faciliter un dialogue ouvert entre les électeurs, les candidats et les officiels élus pendant les conventions, comme il l’a fait à d’autres moments critiques des élections américaines et d’autres élections dans le monde  », a déclaré Erin Egan, vice-présidente chargée de la politique publique américaine chez Facebook. Elle a souligné que Facebook «  n’approuve aucun candidat, sujet ou parti politique  ».

« Honte à Facebook ! »

Son PDG Mark Zuckerberg, donateur record à de nombreuses causes, n’est en revanche pas un gros contributeur à des campagnes électorales. Depuis 2011, observe The Hill, il a versé 63 600 dollars à des candidats ou à des comités de soutien. Ses derniers dons étaient, en 2015, au parti démocrate et au fonds de dons politiques de Facebook.

Mais le maintien de la participation de sa compagnie à la convention républicaine a attisé les critiques, comme ce tweet de Color of Change qui clame «  Honte à Facebook pour choisir de parrainer la haine  !  ».

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