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Grève dans les prisons: "Des détenus sont en manque de drogue", nous confie le directeur de l’établissement pénitentiaire d’Andenne

On n’y pense pas tout de suite mais quand une grève se prolonge en prison, certaines marchandises illicites n’entrent plus. On parle ici… de drogue.

« Il y a un déficit de drogue à la prison d’Andenne et ça commence à se sentir : des détenus sont en manque », nous confie Marc Dizier, directeur de cet établissement de 420 détenus.

Privés de visites, de douches, de préaux, d’activités, abattus par la chaleur, cloîtrés dans leur cellule de 9 m², les détenus doivent affronter un autre souci : la drogue n’arrive plus. Comme nous le confie Marc Brisy, le directeur de Lantin, la voie principale d’entrée de drogue, ce sont les visites. Or, comme il n’y en a plus, la drogue n’entre plus et à l’intérieur, les « réserves » s’épuisent.

L’autre moyen pour faire entrer de la drogue, ce sont les largages par-dessus les murs d’enceinte. Mais cette voie est mise à mal puisque, faute de surveillants, les détenus n’ont quasi plus droit au préau pour réceptionner les parachutages. À Andenne, fin de la semaine dernière, un drone a tenté de livrer la prison, mais l’engin, piloté de l’extérieur, s’est crashé dans le préau, avec sa précieuse cargaison (haschisch et héroïne) à bord. Le détenu chargé de nettoyer le préau, l’a gentiment ramené à sa direction qui a confié le colis à la police locale. Une enquête est en cours.

La suite de cet article est à découvrir dans nos éditions de ce lundi 9 mai ou sur notre journal numérique.