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Bolivie

Bolivie: le bras de fer entre le gouvernement et les handicapés continue

En Bolivie, le conflit opposant le gouvernement d'Evo Morales et les associations de personnes souffrant de handicap dure déjà depuis deux semaines. Les associations réclament la création d'une pension mensuelle de 65 euros pour tout Bolivien souffrant de handicap. Une mesure « irresponsable économiquement » d'après le gouvernement, qui dénonce également un « mouvement politisé ». Pour l’instant, seule une pension annuelle de 130 euros est versée aux personnes souffrant de handicap sévère ou très sévère. Les activistes sont arrivés à La Paz le 25 avril dernier, après avoir parcouru plus de 330 kilomètres à pied ou en fauteuil roulant depuis la ville de Cochabamba, dans le centre du pays. Lundi, ils ont manifesté dans plusieurs villes du pays et ont annoncé de nouvelles actions radicales pour se faire entendre.

Une nouvelle manifestation de personnes souffrant de handicap à La Paz, le 9 mai 2016.
Une nouvelle manifestation de personnes souffrant de handicap à La Paz, le 9 mai 2016. REUTERS/David Mercado
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Avec notre correspondant à La PazReza Nourmamode

Après plusieurs manifestations réprimées par les forces de l'ordre ces deux dernières semaines, les associations de personnes souffrant de handicap ont à nouveau défilé dans le centre-ville de La Paz.

Sur les pancartes, les slogans dénoncent l'attitude inhumaine et autoritaire du président Evo Morales. « Il n'y a pas de prise de conscience, explique Alex Vasquez, dirigeant d'une fédération régionale de handicapés. Ils envoient les forces de répression pour faire face à des personnes handicapées qui se déplacent en fauteuil roulant ou avec des béquilles. Ils ont même annoncé que nous étions des délinquants. »

« Cette petite pension pourra peut-être nous aider avec les médicaments »

Dans le cortège, la principale revendication reste la création d'une pension mensuelle de 65 euros pour toute personne souffrant de handicap. « La pension que nous réclamons aujourd'hui, elle est pour moi d'importance vitale, affirme Carlos Rodriguez, atteint de poliomyélite. Car cette petite pension pourra peut-être nous aider avec les médicaments. Moi, je dois en prendre tous les jours, et je les paie tous de ma poche. »

Le gouvernement affirme qu'il est ouvert au dialogue, mais rejette toute négociation sur la pension mensuelle. Face à ce refus, les militants ont commencé à radicaliser leurs actions. A l'issue de la manifestation, un participant s'est ainsi suspendu avec son fauteuil roulant à une passerelle.

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