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Biodiversité : il y a de moins en moins d'oiseaux, de papillons et de plantes en Ile-de-France

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Oiseaux, plantes, papillons, il y en a de moins en moins en Ile-de-France. C’est ce que révèle Natureparif, l'Agence régionale pour la nature et la biodiversité. Elle a publié mardi un nouveau bilan de l'état de santé de la biodiversité francilienne.

Il faut préserver la biodiversité en Ile-de-France
Il faut préserver la biodiversité en Ile-de-France - Natureparif (copie d'écran)

La biodiversité s'est beaucoup appauvrie en Ile-de-France au cours des treize dernières années. C'est ce que révèle le rapport sur l'état de santé de la biodiversité en Ile-de-France. Natureparif, l'Agence régionale pour la nature et la biodiversité, a publié son bilan sur la biodiversité mardi. Le constat est sans appel : en treize ans, notre région a perdu un cinquième de ses oiseaux. C’est à la campagne que la baisse est la plus forte. Dans les milieux agricoles, on constate qu'il y a moins 30% d'oiseaux (-20% environ en ville), moins 20% de plantes et moins 18% de papillons.

Ce bilan s'appuie sur des données récoltées par près de 200 observateurs volontaires qui ont "travaillé" de 2002 à 2014 dans le cadre du programme Vigie-Nature porté par le Muséum national d'Histoire naturelle.

Les observations ont permis de mieux connaitre 791 plantes soit 50% de la flore régionale, 84 papillons de jour (62% de la diversité totale des papillons en Ile-de-France) et 149 oiseaux nicheurs (84% de la diversité régionale). Grâce à ces observations on apprend que le Ray-grass est la plante la plus présente dans notre région. La Piéride de la Rave est le papillon qui a été le plus souvent observé chez nous. Pour les oiseaux, c'est le Pigeon ramier qui a été le plus vu. Cet oiseau qui se nourrit surtout dans les zones agricoles est de plus en plus souvent repéré en ville.

Biodiversité en Ile-de-France
Biodiversité en Ile-de-France - Natureparif (copie d'écran)

C'est à la campagne que la biodiversité s'est le plus dégradée

Natureparif constate que "les espèces spécialistes des milieux agricoles ont été remplacées par des espèces généralistes" autrement dit des espèces que l'on trouve partout aussi bien en ville qu'en forêt. Les pratiques agricoles intensives, les paysages agricoles simplifiés, la modernisation de l'agriculture sont en cause. Selon Natureparif, il faudrait retrouver de la diversité dans ces milieux. Il faudrait offrir des ressources et des refuges à l'échelle des parcelles et des exploitations. Les papillons par exemple disparaissent moins dans des champs entourés de haies que dans des champs ouverts.

En ville, l'appauvrissement de la biodiversité est plus nuancé

Si le nombre de papillons et d'oiseaux ont diminué de 20% dans les parcs et jardins en ville ces dix dernières années, le nombre de plantes a augmenté de 90% en sept ans. Les plantes se sont approprié les moindres petits espaces de terre. On en trouve dans les interstices des murs, des trottoirs, des toits. Les plantes poussent aussi aux pieds des arbres dans la ville. L'arrêt de l'utilisation des pesticides dans de nombreuses collectivités d'Ile-de-France a eu un effet bénéfique sur la biodiversité. Pour Natureparif, cela prouve que la baisse de la biodiversité "n'est pas une fatalité et peut être inversée, notamment en l'intégrant dans les politiques publiques".

Dans les forêts, la biodiversité est plutôt en bonne santé. La politique foncière, qui a permis de conserver de grands massifs forestier dans notre région, et la gestion des bois avec des objectifs écologiques ont porté leurs fruits. Il faut désormais maintenir et renforcer cette façon de faire.

Découvrez l'intégralité de l'Etat de santé de la biodiversité en Ile-de-France.

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