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INFOGRAPHIE - Plus d'une femme sur dix s'est fait insulter dans la rue l'an dernier

De
  • Julien Baldacchino
Par
  • France Bleu

Selon une étude de l'Institut national des études démographiques, 13,2% des femmes ont déjà été insultées dans la rue au moins une fois ces 12 derniers mois. Des insultes la plupart du temps sexistes, qui viennent essentiellement des hommes, mais aussi parfois d'autres femmes.

Une campagne a été lancée en novembre dernier contre le harcèlement de rue
Une campagne a été lancée en novembre dernier contre le harcèlement de rue © Maxppp -

Alors que la révélation de soupçons de harcèlement qui touche le député Denis Beaupin a rappelé, au début de la semaine, la place encore trop importante des comportements sexistes aujourd'hui, une étude publiée en novembre dernier par l'Institut national d'études démographiques (Ined) montre que plus d'une femme sur dix est victime d'insultes dans la rue.

Stratégies d'évitements

Selon cette étude réalisée à partir des résultats de deux enquêtes menées en novembre dernier, 13,2% des femmes disent avoir été insultées une fois au cours des 12 derniers mois dans un espace public, et 7% disent même l'avoir été plusieurs fois.

"Le harcèlement de rue conforte l’idée reçue que les espaces publics sont des lieux moins sûrs pour les femmes que l’espace privé", détaille Amandine Lebugle, l'auteure de cette étude. "Ces peurs amènent les femmes à mettre en place des stratégies d’évitements", ajoute-t-elle.

Les insultes visant les femmes
Les insultes visant les femmes - VisActu

Des femmes parmi les agresseurs

L'insulte la plus répandue envers les femmes est "salope", qui représente 24% des insultes faites aux femmes, surtout pour les plus jeunes. Viennent ensuite "connasse", "pute" et "conne", souvent agrémentés de "sale" ou "vieille". Mais, facteur étonnant : si les hommes sont majoritairement auteurs de ces insultes, on trouve aussi des femmes parmi les agresseurs.

L'étude montre même que les femmes mineures utilisent plus l'insulte "salope" que les hommes mineurs. "Cela témoigne de l’importance accordée à la réputation liée à la sexualité à cet âge et de la pression des normes qui pèsent sur elles et entre elles", explique Amandine Lebugle. Mais c'est l'insulte "conne" qui est la plus répendue, globalement, chez les jeunes femmes.

Les agressions ne sont pas que verbales : l'étude montre aussi que 5,2% des femmes affirment avoir été suivies avec insistance, 2,9% ont été victimes d'exhibitionnistes, 1,9% d'attouchements, et 0,1% de viol ou de tentative de viol.

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