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Si l'Allemagne a récemment instauré un salaire minimum – fixé à 8,50 euros de l'heure –, tous les habitants ne sont pas logés à la même enseigne. À Berlin, plus de 4 000 réfugiés effectuent des petits boulots pour 1,05 euro de l'heure. Distribution de repas, travaux d'entretien, ménages... Ces postes d'intérêt général sont proposés dans les centres d'accueil, sur la base du volontariat, rapporte Challenges dans un papier publié ce lundi. À la fin du mois, le revenu – plafonné à 84 euros mensuels – s'ajoute aux 143 euros perçus comme argent de poche.
Parmi ces travailleurs, Zaïd, un Irakien de 23 ans. Employé par la ville de Berlin, il distribue le dîner aux 152 autres réfugiés d'un centre d'hébergement d'urgence. « Installer les cuves de nourriture, découper le pain, remplir les assiettes et passer un coup d'éponge à la fin », figurent parmi les missions de ce jeune homme qui a quitté la ville de Hilla il y a six mois.
Pas plus de 84 euros par mois
Si son salaire est extrêmement bas, Zaïd se réjouit néanmoins de la mesure mise en place par le pays. Car ,outre l'aspect financier, ces jobs sont surtout une manière de combattre l'ennui : « ça me permet d'avoir des contacts avec des Allemands qui viennent ici distribuer les repas bénévolement avec moi et de parler la langue. Et je ne tourne plus en rond dans le centre sans savoir quoi faire », se satisfait le jeune réfugié, cité par Challenges.
Le dispositif n'est pas nouveau. Il s'applique d'ores et déjà aux chômeurs de longue durée depuis une décennie. D'ailleurs, la capitale allemande n'a pas l'apanage de ces petits boulots. En Bavière, plus de 9 000 demandeurs d'asile occupent aussi de tels emplois. Mais la ministre du Travail, Andrea Nahles, n'entend pas en rester là et promet même la création de 100 000 boulots dits d'intérêt général.
Parmi ses arguments ? Favoriser l'intégration des réfugiés sur le marché du travail. Mais tous ne sont pas convaincus des bienfaits d'une telle mesure. Le patron de la Fédération allemande des syndicats (DGB), Reiner Hoffmann, doute de l'efficacité de ces contrats précaires. Selon lui, « l'Allemagne a besoin d'un programme bien plus ambitieux pour intégrer les réfugiés à l'économie allemande », rapporte Challenges. De son côté, Holger Schäfer, expert du marché du travail à l'institut IW, estime qu'« on subventionne en fait ainsi l'exclusion des réfugiés du marché de l'emploi ».
Il n'y a rien de dégradant de leur demander de mettre la main à la pâte, et en plus de leur donner un € de l'heure. Biens pensant pourquoi n'allez-vous pas servir la soupe après votre travail, faire le ménage, etc.
Perso j ai rien dit... Mais j ai pensais tres fort a la lecture de ce post alors merci... Cdlt
Nous leur avons dit que nous n'avions pas les moyens de les accueillir.
Combien gagnaient ils chez eux ?
C'est une information qui manque beaucoup à cet article.