Rio 2016 : «Des dizaines d'athlètes dopés vraisemblablement» privés de JO

 

    La révélation mardi du

    lors des Jeux olympiques de Pékin (Chine), en 2008, a déjà des conséquences sur

    (Brésil, 5-21 août). «Des dizaines d'athlètes dopés

    (seront)

    vraisemblablement empêchés de participer aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro» cet été, déclare ce mercredi le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach,

    .

    Pour justifier ces futures interdictions, il fait référence, dans sa tribune, aux échantillons des JO de Pékin 2008 et de Londres (Royaume-Uni) 2012 sur lesquels de nouvelles analyses, «selon les méthodes scientifiques les plus récentes», ont été faites. Dans un communiqué mardi, le CIO a précisé que 454 échantillons de Pékin ont donné lieu à 31 contrôles positifs. Ils concernent des sportifs de 12 pays et de 12 disciplines. Le CIO a ajouté que les mêmes nouvelles analyses ont été faites sur 250 échantillons des Jeux de Londres, dont les «résultats seront publiés prochainement». Là encore, avec «l'objectif d'empêcher tous les tricheurs de venir aux jeux Olympiques de Rio».

    Le menace d'une «suspension à vie»

    Thomas Bach réagit également aux

    . L'ancien patron du laboratoire antidopage russe, désormais exilé aux Etats-Unis, a expliqué que des dizaines d'athlètes russes, dont 15 médaillés olympiques, ont profité d'un système de dopage organisé par Moscou lors des Jeux de Sotchi (Russie) en 2014, Le patron du CIO a parlé mercredi dans «le Monde» d'«allégations très détaillées et par conséquent très inquiétantes». «Si l'enquête

    (demandée à l'Agence mondiale antidopage, AMA)

    devait confirmer la véracité de ces allégations, cela révèlerait une nouvelle dimension choquante du dopage, assortie d'un degré de criminalité sans précédent», a insisté le patron de l'olympisme mondial, en précisant que le CIO «réagirait en s'appuyant sur sa politique de tolérance zéro».

    Les sanctions pourraient alors aller d'une «suspension olympique à vie» pour les personnes impliquées, à «la suspension ou l'exclusion de fédérations nationales entières», comme c'est actuellement le cas de la fédération russe d'athlétisme, sanctionnée par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). Les résultats de l'enquête de l'AMA concernant les JO de Sotchi «influenceront fortement la nature de la participation d'athlètes russes aux JO de Rio», menace d'ailleurs Thomas Bach. Leur participation aux Jeux de Rio de Janeiro devrait être décidée par l'IAAF, le 17 juin, à Vienne (Autriche).

    La Russie «prête à apporter son concours total»

    Thomas Bach insiste : «Si l'existence d'un système organisé contaminant d'autres sports était avérée, les Fédérations internationales et le CIO devraient avoir une décision difficile à prendre, entre responsabilité collective et justice individuelle.» «Grâce à toutes ces mesures qui s’inscrivent dans notre politique de tolérance zéro, nous prouvons que la protection des athlètes intègres vis-à-vis du dopage, de la corruption, de toutes les formes de manipulation et de soupçons infondés figure au cœur de tous nos efforts», précise-t-il.

    La Russie s'est en tout cas dite, ce mercredi, «prête à apporter son concours total» à l'enquête ouverte par l'Ama après les accusations de l'ancien patron du laboratoire antidopage russe sur un système de dopage pendant les Jeux de Sotchi, annonce le ministère russe des Sports. «Les sportifs dopés, quelque soit leur pays d'origine, doivent être punis et ne pas prendre part à des compétitions.» «Mais la responsabilité doit être personnalisée. Les sportifs

    propres

    , qui ont passé plusieurs années de leur vie à s'entraîner et à respecter toutes les règles et les règlements, y compris en matière d'antidopage, ne doivent pas être privés du droit de participer aux compétitions», ajoute le ministère.