BRUXELLES, 18 mai (Reuters) - Les autorités macédoniennes ne doivent pas laisser la crise politique qui fait rage à Skopje menacer l'adhésion de leur pays à l'Otan, a déclaré mercredi Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'organisation.

La crise a éclaté en février 2015 quand l'opposition a accusé Nikola Gruevski, alors Premier ministre, et le chef des services de contre-espionnage d'avoir mis sur écoutes téléphoniques près de 20.000 personnes, dont des juges et des journalistes.

Un accord négocié par l'UE prévoit l'ouverture d'une enquête sur le scandale et des élections anticipées, mais la crise a été relancée récemment par la grâce que le président Gjorge Ivanov a accordée à 56 personnalités impliquées dans l'affaire.

"La porte de l'Otan est toujours ouverte mais il est essentiel que les dirigeants du pays règlent le problème conformément à la loi, notamment en revenant sur les grâces présidentielles", a déclaré Jens Stoltenberg.

La plus haute juridiction macédonienne avait auparavant suspendu les préparatifs des élections du 5 juin en attendant sa décision sur la constitutionnalité de la dissolution du Parlement, prononcée en avril. (Robin Emmott, Jean-Philippe Lefief pour le service français)