
Le bassin sacré de Motya, miroir du ciel
Sur le site de Motya, une cité phénicienne en Sicile, ce que l’on prenait pour un bassin portuaire s’avère en réalité être un bassin aux eaux sacrées occupant le centre d’un quartier religieux.
Selon l’explication courante, la taille du bassin féminin serait génétiquement déterminée. En fait, elle augmente à l’adolescence et diminue à la ménopause, ce qui suggère que cette taille varie aussi sous l’influence des hormones et de l’environnement.
À la puberté, le bassin féminin s’élargit ; après la période de fécondité, il rétrécit. En comparaison, le bassin masculin n’évolue que très peu durant la vie. Cette constatation faite par une équipe de l’université de Zurich dirigée par Marcia Ponce de León éclaire la question du « dilemme obstétrique » qui intrigue les chercheurs depuis longtemps.
De quoi s’agit-il ? Dans notre espèce, accoucher est particulièrement difficile à cause de l’étroitesse du bassin. Pourquoi les femmes n’ont-elles pas un plus large bassin ? L’explication courante est que l’évolution aurait conduit à un compromis entre les nécessités obstétriques – le passage d’un bébé dont la tête est volumineuse – et celles de la locomotion. Ainsi, le bassin féminin n’aurait pas pu évoluer vers une forme plus évasée parce que la marche en aurait été entravée.
Toutefois, plusieurs travaux de recherche récents ont remis en cause cette hypothèse traditionnelle : les femmes dotées d’un large bassin marchent en effet aussi bien que celles qui sont dotées d'un bassin plus étroit ! C'est pourquoi l’équipe de Marcia Ponce de León a cherché une nouvelle explication aux difficultés obstétriques qu'entraîne la forme du bassin féminin.
Les chercheurs se sont procuré un échantillon de 275 tomographies 3D de bassins d’enfants, d’adolescents et d’adultes féminins et masculins. Après avoir défini 377 caractéristiques ostéologiques, ils ont examiné l'évolution au cours de la vie des trois composantes principales (combinaisons de caractéristiques) décrivant le mieux le développement du bassin d'un point de vue statistique.
Ils ont alors découvert que les bassins des garçons et des filles se développent de la même façon jusqu’à la puberté, puis le bassin féminin emprunte une trajectoire différente de celle du bassin masculin : il s'élargit jusqu’à atteindre un maximum vers 25 ans, au pic de fertilité. Après 40 ans, en revanche, il régresse un peu et recommence à évoluer comme le bassin masculin.
Selon les chercheurs, ces deux inflexions dans l’évolution morphologique du bassin féminin sont induites par les changements hormonaux de l’adolescence et de la ménopause. Pendant la puberté, la concentration en œstrogènes augmente, pour ne chuter qu’avec l’entrée dans la ménopause. Le niveau élevé d'hormones sexuelles n’aurait donc pas pour seule fonction de garantir la fécondité, mais aussi d'adapter le bassin aux contraintes de la naissance pendant la période de fertilité. « La taille du bassin féminin semble pouvoir augmenter ou diminuer sur commande, souligne Marcia Ponce de León, ce qui suggère que la forme du bassin n'est pas seulement le résultat d’un programme génétique fixé à l'avance ».
Or les conditions régnant dans l'environnement, tout particulièrement l'accès à la nourriture, influencent directement la production des hormones par les glandes endocrines. Ainsi, estime Marcia Ponce de León, « les difficultés d'acouchement semblent être moins un problème évolutif qu'un problème lié à l'influence de facteurs extérieurs sur les hormones féminines, qui font varier la largeur du canal utérin et le développement prénatal du bébé ».
Pourquoi dès lors la largeur du bassin féminin se réduit-elle avec l’âge ? Pour les chercheurs, cela serait en rapport avec la bipédie. Un bassin moins large stabilise le plancher pelvien, ce qui est utile pour contrebalancer la forte pression qu’il subit pendant la marche. C’est pourquoi l'évolution du bassin des femmes après 40 ans tend à se rapprocher de celle chez l’homme : pour mieux supporter la marche.
A. Huseynov et al., Developpmental evidence for obstetric adaptation of the human female pelvis, 25 avril 2016.
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