
Les ambitions proclamées de Claude Bartolone, prêt à sauter sur le Grand Paris en janvier 2016, ont passablement agacé Anne Hidalgo, qui juge l'initiative prématurée. « Il ne faut pas se tromper de combat. Aujourd'hui, ce sont les municipales. C'est une question de respect envers les électeurs », tranche la candidate à la Mairie de Paris, qui présente elle-même, samedi 8 février, ses projets de transformation urbaine pour Paris et le Grand Paris.
« Pour qu'il y ait un président de la métropole du Grand Paris de gauche, il faut d'abord que Paris soit de gauche », glisse-t-elle en guise d'avertissement à l'attention du président socialiste de l'Assemblée nationale.
Celui-ci a répondu par avance à l'argument dans Le Figaro, vendredi 7 février, en se drapant dans l'intérêt général : la métropole du Grand Paris « ne doit être ni de droite ni de gauche, elle doit être une ambition nationale au service (…) de tout le pays ». M. Bartolone avait préparé son parachute dès le dimanche 2 février sur France 5 : « Croyez-moi, je vais m'intéresser au Grand Paris. (…) C'est la porte d'accès à la France dans le cadre de la mondialisation. » Pour l'instant, il est candidat au Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) sur la liste du PS pour les municipales, première étape obligatoire pour satisfaire son dessein.
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