Paludisme: près de 2000 cas enregistrés chaque semaine à Kichanga

Un lot des moustiquaires imprégnées stocké au dépôt d’un centre de santé à Kinshasa, pour la distribution à la population par le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Au moins 1500 à 2000 cas des malades de paludisme sont enregistrés chaque semaine à Kitchanga, a indiqué dimanche 22 mai le médecin chef de zone de santé de Mwesso dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). Jusque-là, sa structure fait encore face à cette situation, grâce à l’appui des autorités provinciales et leurs partenaires. Toutefois, selon lui, il faut plus d’efforts pour arriver à une solution durable de ce problème.

La recrudescence des cas de paludisme a été observée auparavant dans la région de Kashuga, dans la même zone de santé de Mwesso, avant de s’accentuer dans les structures de santé de Kitchanga, a indiqué le médecin chef de zone de santé de Mwesso, Thiery Mbuyi Mukendi. 

La présence d’un grand nombre d’étangs  piscicoles dans la région, foyers des moustiques, serait à la base de cette augmentation de la maladie, a-t-il estimé. Selon lui, la zone de santé de Mwesso est approvisionnée en médicaments et intrants nécessaires pour faire face à cette situation. En outre, elle continue avec la campagne de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide au sein de la communauté locale.

Le docteur Thiery Mbuyi Mukendi a pailleurs salué l’appui des autorités provinciales et des partenaires :

«Ils nous ont approvisionné en intrants et avant cela, nous avons aussi contacté le partenaire sur terrain, MSF, qui nous a aidé aussi à pouvoir prendre en charge les cas qui se retrouveraient dans l’air de santé de Kitchanga. Ils nous ont appuyé en personnel et même en intrants pour y faire face, parce que si vous essayez de voir les cas, ça demande aussi un personnel qualifié. Et le gouvernement nous a ravitaillé avec les kits nécessaires pour la prise en charge des cas.»

Selon lui, la zone de santé, en collaboration avec les autorités coutumières, envisage d’autres mesures préventives. Il s’agit notamment d’éloigner les étangs de la population, ou  de changer la qualité des poissons, mais aussi de veiller à l’utilisation stricte des moustiquaires par la population. Ils estiment que cela pourrait contribuer à la diminution du nombre des malades de paludisme dans la région. 

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